Mon « vrai métier » est de faire découvrir le sport aux handicapés physiques et sensoriels que ce soit dans une association, à l’école ou dans des centres spécialisés.
Depuis huit mois, je travaille dans un ITEP (Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique) où je peux mettre en pratique ce que j’ai appris au cours de ma licence STAPS (Sciences Techniques des Activités Physiques et Sportives) et de mon Brevet d’Etat : je travaille avec une classe d’enfants connaissant des difficultés scolaires et des problèmes de comportement.
Un investissement humain
J’aime mon travail, et les personnes dont je m'occupe. C’est pour moi un immense bien-être que de leur communiquer du plaisir à travers un accomplissement physique dont ils n’avaient plus conscience. Je les aide à se servir de leur corps, malgré leur handicap et je leur donne la possibilité de s’exprimer à nouveau. Ca me rend heureuse ! Mais ce métier présente tellement d’avantage pour les handicapés eux-mêmes, ils apprennent à sortir de leur galère, de leur quotidien pénible… c’est un pas vers la reconnaissance pour eux.
Les difficultés matérielles
Mais nous rencontrons beaucoup de problèmes dans cette profession, il y a très peu de centres pour handicapés physiques qui ont une section sportive, surtout pour les petites villes. Ce n’est donc pas facile de trouver du travail, souvent on ne nous propose que du bénévolat et quand on prend l’initiative de monter des projets ou d’ouvrir une nouvelle section, il faut faire bouger beaucoup de monde et débloquer des moyens sans arrêt. Etant gymnaste, j’avais moi-même déjà essayé de monter une section gym pour handicapés dans un club, mais les démarches sont longues et prennent trop de temps. En fait, ce métier n’est pas encore assez connu et développé…
Il faut avoir conscience que c’est un travail fatiguant, physiquement et moralement, il faut constamment prendre sur soi les travers des élèves et les énormes problèmes qu’ils rencontrent dans leur famille. C’est très prenant ! C’est pour cela que je me ménage aussi, pour tenir le coup, je fais beaucoup de sport (tennis, gym, salsa…), je me repose un maximum et je prends des repas équilibrés. La solidarité entre éducateurs est très importante aussi, on s’épaule quand ça ne va pas, ça nous aide à supporter les crises des jeunes !
Mais ils sont très attachants et en fin de compte, même s’ils t’en font voir de toutes les couleurs, ils t’apprécient énormément et tiennent à toi. Là est la véritable récompense de ce métier !
Compétences
Bac+3
Rémunération
1300 à 1500 €
Formation
Le Brevet d’Etat (B.E) d’éducateur spécialisé se prépare dans des écoles en trois ans après le Bac. Mais le diplôme peut aussi être tenté librement par des étudiants ayant reçu une autre formation (sociale, sport, éducation…).
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