J’ai choisi ce métier par curiosité, parce qu’on apprend tous les jours quelque chose de nouveau, parce que l’actualité m’intéresse, parce que l’on ne sait pas le matin sur quel sujet on va travailler pour le soir (cette incertitude me plait), parce c’est un métier de contact, et parce que j’adore écrire, raconter, synthétiser.
C’est un métier qui permet des rencontres, qui invite à la réflexion, qui fait porter des responsabilités importantes aussi, puisque ce que l’on dit est reçu par des millions de gens (je n’exagère pas, le journal télévisé pour lequel je travaille est regardé par 3 millions de téléspectateurs en moyenne)… Mais le temps étant, dans cette profession comme ailleurs, de l’argent, on manque, hélas, souvent de temps pour faire notre travail vraiment correctement.
J’ai suivi une formation assez classique pour ce métier : Sciences-Po, puis le Centre de Formation des Journalistes, à Paris. J’ai ensuite reçu une formation complémentaire au sein de mon entreprise, pour suivre l’évolution du journaliste audiovisuel depuis l’arrivée du numérique : une formation au montage des reportages.
Je suis restée « précaire », « pigiste » en langage journalistique durant 4 ans. Avec donc, parfois, des courtes périodes de chômage. Mais j’ai eu la chance d’avoir assez rapidement un employeur principal, qui est devenu mon employeur permanent. Dans les périodes moins fastes, j’ai pu compter sur le « réseau » du CFJ pour trouver des pistes de boulot fructueuses.
J’ai un enfant, né au printemps 2007, un grand bébé donc maintenant ! J’ai pris un congé parental à temps partiel, c’est-à-dire que je ne travaille plus que 4 jours par semaine. Je fais une pause le mercredi pour m’occuper de mon fils. Comme les journées de travail sont longues le reste de la semaine et que je travaille un week-end par mois en moyenne, c’était important pour moi de pouvoir profiter de lui de cette façon. Et j’ai la chance, financièrement, de pouvoir travailler moins – et gagner moins - , sans mettre en péril le niveau de vie du foyer. (Merci chéri !)
C’est la course le matin, avec un bébé à gérer. Je suis « organisation chronométrée », pas à la seconde tout de même ! Mais je prends le temps de petit-déjeuner, il m’est impossible de commencer la journée le ventre vide au risque d’être vraiment, vraiment exécrable pour mon entourage...Je vais ensuite au boulot… à trottinette ! J’habite près de mon lieu de travail, et la trott’ me permet de réduire de moitié mon temps de trajet. Les horaires sont variables selon les jours et les contraintes de planning de la rédaction : je commence à 7h30, 9h ou 10h30.
Pendant la journée, je m’habille casual. Le métier le permet, et l’exige parfois, cela dépend du reportage. Mais casual ne veut pas dire négligé !Le midi, c’est cantine le plus souvent. Je m’efforce d’équilibrer le menu. Le break dure en général 45 minutes, en comptant la pause café. Il est difficile de caser d’autres activités. Le soir, mes horaires sont différents selon les jours : vers 17h, 19h ou 20h. Premières préoccupations : aller chercher bébé, préparer son dîner, faire un micro détour par la pharmacie, la boulangerie ou la supérette. Classique, quoi.
Mes conseils à un aspirant journaliste ? S’intéresser à l’actualité, au monde qui l’entoure, aimer lire et écrire, suivre une formation reconnue par la profession… ou, si elle a vraiment confiance en elle, en son étoile, faire l’économie de la formation classique « école de journalisme », je reconnais que cela rapporte une richesse à une rédaction, des gens qui viennent d’horizons différents. Mais dans tous les cas, il faut être passionné, et avoir une solide culture générale.
Bien dormir, ne pas sauter de repas, et ne pas grignoter entre les repas, boire beaucoup d’eau et ne pas abuser du café, faire du (vrai) sport au moins une fois par semaine (en plus des petits trajets en trottinette), aimer son métier, entretenir des bonnes relations avec ses collègues, sa famille, ses amis.
Compétences :
Bac+3
Rémunération :
Salaire débutant brut : entre 1200 et 1591 euros par mois, selon le type de press (Source : www.onisep.fr)
Formation :
Ecoles de journalismes, IEP, Master de Sciences Politiques ou de Droit, Licence professionnelle Activités et techniques de communication, IUP