« J’ai toujours été attirée par la coiffure et le maquillage, mais j’ai aussi su très tôt que je ne pourrais pas exercer ces professions dans un salon ou chez une marque. Je déteste la routine ! J’aime être obligée de consulter mon agenda pour savoir où je serai la semaine prochaine, avec qui je travaillerai, etc. Je suis mue par l’imprévu et j’aime rencontrer de nouvelles personnes. Mon métier m’offre ces deux aspects indispensables pour moi, et bien plus encore.
Je suis make-up artist. Mon travail consiste à maquiller les mannequins. Je les prépare pour des shootings photos dans le cadre de campagnes publicitaires, pour des défilés ou des opérations événementielles. Je suis également amenée à maquiller des artistes internationaux. Récemment, et pendant une semaine, je me suis ainsi occupée du maquillage d’une chanteuse anglaise qui était à Paris. »
« Pourtant, au vu de ma formation initiale, j’aurais dû être comptable. Mais après des études dans cette filière, je me suis réorientée et ai obtenu un CAP de coiffure en accéléré (1 ans). À 22 ans, je me suis ensuite envolée vers Londres où j’ai vécu 7 ans. Là-bas, j’ai commencé à apprendre le métier qui allait devenir le mien. J’ai d’abord fait une formation d’art et design, équivalent au baccalauréat outre-Manche, avant de me perfectionner pendant deux ans dans le maquillage. Cette seconde formation m’a permis d’atteindre le niveau BTS. J’ai ainsi été formée dans l’une des plus prestigieuses écoles, le London College of Fashion du London Institut qui regroupe également le Central Saint-Martin College. Cet établissement a notamment vu passer Alexander McQueen, John Galliano ou encore Viviane Westwood. A la fin de mes études, j’y ai décroché mon premier emploi d’assistante maquilleuse auprès d’Ayako, proche collaboratrice de François Nars, et qui était chargée de la mise en beauté d’Heidi Klum pour l’édition espagnole de Vogue.
Après mon aventure britannique, j’ai pris, à 29 ans, la direction du pays de l’Oncle Sam et j’ai commencé à travailler dans le milieu de la mode. Je ne suis restée qu’un an et demi à New-York, mais cette parenthèse m’a beaucoup enrichie. »
« De retour en France, j’ai poursuivi mon parcours. Je vis désormais parfaitement de mon métier, mais je n’ai plus les mêmes ambitions qu’il y a 6 ou 7 ans. À cette époque, je rêvais de devenir une grande et célèbre maquilleuse ; ce n’est plus forcément le cas. En effet, bien que mon métier me passionne, j’aime trop profiter de la vie pour laisser une obsession de la réussite et du succès me gâcher l’existence. J’ai besoin d’avoir du temps pour me reposer, faire le vide et profiter de mes amis car, pendant les périodes de rush, mon emploi du temps ne me laisse pas une minute.
Une journée de shooting classique commence aux environs de 8h30, heure à laquelle je dois être sur le plateau. Le photographe m’explique le type de maquillage qu’il souhaite et, une fois le mannequin prêt, la séance photo peut commencer. Je dois toutefois réadapter légèrement la mise en beauté du modèle à chaque changement de tenue et veiller, tout au long de la journée, qu’il ne brille pas et que son maquillage soit parfait. En moyenne, je peux retoucher un maquillage une dizaine de fois sur un seul shooting. La journée s’achève généralement sur les coups de 18h00 ou 20h00. À cet instant, ma première pensée est « j’espère qu’ils ont apprécié mon travail ! ». L’excitation générée par une séance photo, d’autant plus lorsque j’y ai pris beaucoup de plaisir, met généralement plusieurs jours avant de retomber. Je revois le déroulement de la journée et j’attends avec impatience les premières épreuves des photos. »
« Le maquillage était à l’origine une passion. J’en ai fait ma profession. J’ai fait une école pour y parvenir mais le milieu compte également des autodidactes, des personnes qui ont fait jouer leurs contacts ou qui n’ont pas hésité à contacter les professionnels pour proposer leur aide. Il n’y a pas de voie toute tracée pour devenir make-up artist. Toutefois, si je devais donner un conseil aux maquilleurs en herbe, ce serait de soigner leur carnet d’adresses. Celui-ci leur ouvrira souvent des portes devant lesquelles leur seul talent est insuffisant. Quant aux jeunes issus de banlieues ou de quartiers sensibles qui souhaiteraient également exercer ce métier : foncez ! On peut être issu d’un milieu social modeste et, à force de travail, côtoyer chaque jour le luxe. J’en suis la preuve vivante ! »
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