Pour les jeunes parents, concilier garde d’enfant et activité professionnelle s’apparente trop souvent à un parcours du combattant. En France, en moyenne, seules 9 places sont disponibles pour 100 enfants. Conscients de ces difficultés, de plus en plus d’entreprises permettent à leurs salariés de bénéficier d’un service de garde d’enfants. Et si les crèches d’entreprises sont réservées aux grands groupes, les PME optent pour les crèches interentreprises. Créées en partenariat avec d’autres sociétés environnantes, des collectivités locales ou une entreprise spécialisée, ces structures fleurissent aux quatre coins de la France. Plus souples, plus simples et plus rapides à mettre en place qu’une crèche d’entreprise, elles permettent aux employés d’entreprises de taille modeste de régler leur problème de mode de garde.
Le fonctionnement est simple : l’entreprise réserve le nombre de berceaux souhaité. D’autres sociétés d’un même secteur géographique ainsi que la municipalité pourront en faire autant. Ainsi par exemple, la crèche interentreprise et intercommunale Les Petites Canailles, à Vincennes, ouvre également ses portes à pas moins de trois communes limitrophes permettant à ces dernières de compléter leur offre d’accueil Petite Enfance.
De plus, ces structures offrent des horaires de garde très souples. Généralement fixées en concertation avec les entreprises pour s’adapter au mieux au rythme de travail des parents, les plages d’accueil peuvent s’étendre de 7 heures à 19 heures (20 heures pour certaines crèches).
Les crèches interentreprises sont avant tout l’assurance, pour les futurs ou jeunes parents, de disposer d’un mode de garde à la naissance de leur enfant et donc de pouvoir poursuivre leur activité professionnelle. Mieux, elle leur offre la possibilité de voir leur petite tête blonde au cours de la journée, que ce soit par plaisir ou par nécessité, pour l’allaitement par exemple. Certaines structures disposent d’ailleurs de salles dédiées.
De plus, contrairement aux idées reçues, le coût n’est pas supérieur à celui d’une crèche collective classique. Le tarif est en effet fixé selon un barème établi par les CAF, en fonction du quotient familial. Comme pour les structures municipales, la contribution des familles prend en compte la situation de ces dernières et leur niveau de revenu.
Depuis 2004, et face à la pénurie de places en crèche, l’Etat soutient le développement de crèches privées. Dans ce cadre, différentes aides favorisent la création de crèches interentreprises. Ainsi, alors qu’une place coûte environ 14 000 euros par an, une fois les différentes aides (CAF, aides fiscales, crédit d’impôt) déduites, le coût pour l’entreprise n’est finalement plus que de l’ordre de 2 300 euros par an et par berceau. Une faible dépense qui correspond à ce qu’une entreprise doit débourser pour fournir une voiture de fonction ou un restaurant d’entreprise à ses salariés.
La crèche interentreprise contribue par ailleurs à véhiculer l’image d’une société jeune, dynamique et soucieuse du bien-être de ses collaborateurs. Elle permet de fidéliser des salariés qui s’avèrent plus disponibles et plus sereins. Mécaniquement, l’absentéisme et le stress diminuent tandis que la productivité augmente.
(Merci à Licka Sarr, Sébastien Martin et Damien Tondelli de la crèche « Les Petites Canailles »).
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