Vous êtes enceinte et tout le monde vous vante cette période comme étant la plus belle de votre vie ? Déjà là, deux écoles : celles qui ont A-DO-RE leur grossesse et celles qui l'ont détestée. Dans tous les cas, dans neuf mois, tout ceci sera derrière vous. M'enfin, encore faut-il traverser ce terrible moment que constitue l'accouchement, et là, les langues sont nettement moins pendues sur le sujet... Pourtant, il y a des choses qu'on aurait peut-être préféré savoir à l'avance. Non par sadisme, juste histoire de s'y préparer autant que possible.
Dans les films, quand survient la perte des eaux chez la femme enceinte, on dirait toujours qu'une bombe à eau est lâchée, et pouf, il faut filer à l'hôpital pour éjecter bébé. Dans la vraie vie, la rupture de la poche des eaux a plus des airs d'incontinence, découlant peu à peu le long des jambes et pouvant même survenir en plusieurs temps. Et, cela ne signifie pas pour autant qu'il faille se rendre en urgence à l'hôpital, on a souvent plusieurs heures devant nous avant que le travail ne commence. Enfin, si votre poche ne s'est pas rompue, vous allez donc faire la connaissance d'un docteur aux allures de Captain Crochet venu pour vous briser la poche. Indolore, sans doute, mais impressionnant, ça c'est indéniable !
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Vous venez de perdre les eaux ? Au cas où l'idée de vous élancer dans un running (jusqu'à l'hôpital par exemple) vous effleurerait l'esprit, sachez-le : c'est niet. De toutes façons, peu de risques qu'avec votre gros ventre, vous ayez réussi une telle performance. Idem pour les rapports sexuels ou la douche, le bébé n'étant plus protégé par sa poche de liquide amniotique, il est plus vulnérable aux infections.
Certaines disent que l'accouchement est ce qu'il y a de plus douloureux au monde. Et c'est vrai qu'il y a plus aisé que de faire sortir de son utérus un bébé d'en moyenne 3,5 kg. Mais ce serait faire fi des contractions qui précèdent son arrivée et qui sont semblables à des crampes de règles extrêmement violentes et fréquentes.
Sa longue aiguille peut paraître effrayante (d'ailleurs elle l'est), il n'empêche que son action anesthésiante va vous procurer un bien fou. Finies les contractions tellement douloureuses que vous pensiez ne pas être en mesure de survivre à la prochaine. Quant au beau et gros bébé que vous êtes censée sortir de votre vagin, la tâche va vous sembler plus facile si la douleur est moindre. Idem pour l'épisiotomie.
C'est le moment de pousser. Oui mais voilà, c'est aussi pile le moment où une envie urgente d'aller aux toilettes se fait sentir. La cause ? A force de pousser pour sortir, le bébé appuie allégrement sur vos intestins.
Vous le trouviez sympatoche votre gynécologue, vous étiez habituée à lui. Oui mais voilà, les chances que ce soit lui qui vous accouche le jour J sont minimes, la faute aux gardes et aux urgences. Ainsi, dans les trois quarts des cas, c'est un autre médecin qui vous prendra en charge. Mais rassurez-vous, il devrait être sympa aussi et savoir comment vous aider à mettre votre bébé au monde dans les meilleures conditions.
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C'est bien beau de vous épuiser à pousser mais sans une petite entaille vaginal, le bonheur ne serait pas complet. Il s'agit de l'épisiotomie, cette incision que l'on vous fait au niveau du périnée pour faciliter la sortie du nourrisson. Encore très fréquente, cette pratique ne se sent pas forcément pendant l'accouchement entre l'effet anesthésiant de la péridurale et les joyeuses poussées, mais vous aurez tout le temps de la sentir après.
Certes le plus dur est derrière vous, n'empêche que contrairement à ce que l'on pourrait penser, il reste encore du boulot après la naissance de votre chérubin. Il faut par exemple recommencer à pousser dans les minutes qui suivent pour expulser le placenta de votre utérus...
De votre utérus est donc sorti le bébé et le placenta, vous seriez en droit de penser que l'heure est venue de vous reposer, voire de profiter de votre nouveau-né. Oui, mais d'abord, il va falloir vous faire recoudre le périnée. Gênant du fait de la posture et légèrement douloureux, c'est pourtant un énième passage obligé et désagréable qui accompagne l'accouchement.
Entre le sang engendré par l'épisiotomie, les points de suture, la sortie du placenta et les règles qui préparent leur grand retour, il est fort à parier que votre vagin aura des faux airs de scène de crime. La bonne nouvelle, c'est que vous êtes déjà à l'hôpital ! Non, plus sérieusement, tout ceci devrait se résorber dans les minutes qui viennent...
S'il y a bien une chose dont vous ne vous étiez pas plainte au cours des neufs derniers mois, c'est bien de l'absence de vos règles. Mais celles-ci ne vont pas tarder à rattraper leur retard puisque dès le bébé sorti, elles ne vous lâcheront plus pendant, disons, six bonnes semaines !
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A présent que vous avez vos menstruations en permanence et qu'elles se vengent de leur absence en redoublant d'abondance, vous allez vous découvrir un premier point commun avec votre enfant : le port de la couche. Inconfortable et anti-sexe au possible, cette serviette hygiénique géante est le lot de toutes les nouvelles mamans.
Fini aussi ce bon vieux papier toilettes que vous utilisiez pour vous essuyer. Durant votre séjour à la maternité, il faudra vous contenter d'un vaporisateur d'eau ou éventuellement d'un coup de jet d'eau (après tout, nombre de pays ne fonctionnent qu'au jet d'eau et il semble que ce soit même plus hygiénique) pour ne pas risquer de vous irriter.
Après l'accouchement, beaucoup de femmes sont sujettes au baby blues. Cet effet qui déprime la nouvelle maman peut être lié au fait de se sentir "vide" (plus de bébé dans le ventre), à la fatigue, aux pleurs du nouveau-né, à la chute soudaine d'hormones qui survient suite à l'accouchement.... Ou peut-être tout ça en même temps. Heureusement, cet état ne dure qu'une semaine en moyenne et est vite remplacé par la joie de la maternité.
Dès lors que vous aurez mis votre bébé au monde (ou plus tard si vous choisissez d'allaiter), votre taux d'hormones va connaître une chute vertigineuse pouvant rendre difficile la perte de poids, provoquer des problèmes épidermiques, occasionner une perte de cheveux, rendre vos ongles plus cassants... Bref, vous aider à vous sentir bien dans votre peau. Rassurez-vous, une régulation hormonale se fera peu à peu et vous pourrez reprendre le cours de votre vie à peu près normalement.
Après avoir accouché, peut-être aurez-vous envie de grimper sur la balance pour voir de combien de kilos vous venez de vous délester. Calmez vos ardeurs, vous pourriez être déçue. En effet, en sortant de la maternité, vous aurez perdu en moyenne 7 kilos (rarement plus, parfois moins), c'est-à-dire un poil moins que ce que vous avez pris au cours de votre grossesse. Rassurez-vous, au bout de quelques mois, vous devriez avoir récupérer votre poids d'avant sans trop d'effort.
Que vous ayez retrouvé votre poids de forme ou pas, votre ventre lui n'est pas décidé à plier bagages. Résultat : une brioche toute molle vous colle à la peau. La cause ? Après avoir été tirée pendant 9 mois pour permettre à bébé de grandir dans son espace in utero, votre peau est devenu lache et distendue. Il va donc falloir mettre les bouchées doubles pour remuscler tout ça et perdre éventuellement le surplus restant qui a visiblement choisi de se stocker dans le bas ventre.
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Un voile d'amnésie va s'emparer de vous quelques mois après l'accouchement. C'est la magie de l'enfantement. Comme si la nature avait le pouvoir de vous faire oublier toutes les douleurs et les désagréments qui ont entouré la naissance du bébé pour ne pas vous rebuter à l'idée de lui pondre des frères et soeurs.