« Je le vois dans mon cabinet. Les personnes qui restent longtemps au bureau parce qu'elles n'osent pas partir, me le disent : elles ne travaillent plus à partir d'une certaine heure. Elles essaient plutôt de remplir le temps qui leur reste. Et c'est bien normal ! On ne peut pas avoir une attention soutenue 10 heures par jour ! Et ce n'est de toute façon pas productif de rester ainsi devant son écran d'ordinateur : jouer les prolongations entrave notre créativité et notre efficacité. »
« Nous devons limiter l'impact de notre travail sur notre vie personnelle, d'autant que les frontières sont de plus en plus floues entre les deux sphères, notamment depuis l'arrivée des smartphones. Et toutes les études le montrent : préserver sa vie familiale est la meilleure façon de se protéger du stress et du burn out. Aujourd'hui, seuls les employés qui ont des enfants se donnent la liberté de partir parce qu'ils pensent avoir une excuse valable. Or, tous devraient pouvoir le faire sans culpabiliser. Et donc en faisant fi des regards désapprobateurs ou des plaisanteries "tu as pris ton après-midi ?" de mauvais goût. »
« Ce jeu du "qui part tôt du bureau perd", où chacun s'épie pour savoir quand partira l'autre, crée de véritables tensions entre les salariés. Une compétition s'installe, comme si être là le premier ou quitter son poste le dernier donnait une certaine puissance. Ce n'est pas le cas, et ça ne doit pas l'être. Pour qu'une équipe fonctionne, il faut que chacun se sente épaulé, soutenu, compris, afin, encore une fois, de faire baisser les niveaux de stress. »
>> Coaching management : 4 histoires pour gérer son stress au travail <<
« Des salariés qui jouent à ce petit jeu sont des salariés stressés, qui peuvent donc souffrir de troubles anxieux, de dépression, de burn out, de problèmes cardiaques ou digestifs. Aucune partie de notre corps n'y échappe ! Résultat, les salariés sont moins motivés, moins impliqués et les entreprises où ils travaillent sont donc plus sujettes à l'absentéisme et au turn over. »
« J'entends les DRH, les experts, parler de risques psychosociaux. Je les vois se réunir pour trouver des solutions, qui sont parfois de véritables usines à gaz, alors qu'il existe des solutions toutes simples. Et notamment celle-ci : que chaque manager explique à ses collègues qu'une fois son travail terminé, il peut partir sans attendre et sans culpabilité, même s'il est le premier. »
À lire : L'empire du stress, Quand le stress devient votre employeur, Christophe et Laurence Bagot (Éd. de l'Homme).
Ce que vous ne savez peut-être pas sur vos droits au travail
Feng shui : les secrets pour créer un bureau zen
Les trois secrets de vos collègues les plus performants
Gestion du temps : comment gagner huit heures par semaine ?