Ni nom de code, ni opération marketing d’envergure, les Oméga 3 désignent une famille d’acides gras poly-insaturés (AGPI) dont notre organisme ne peut se passer. Découverts par des chercheurs il y a une trentaine d’années, ils font aujourd’hui l’objet d’un engouement inédit en France. Livres, articles de presse, émissions de radio et de télévision leur assurent une promotion sans précédent. Cette notoriété toute neuve n’a pas laissé l’industrie agroalimentaire indifférente : elle s’est à son tour emparée du phénomène en enrichissant différents produits de cet « ingrédient » bienfaisant.
Mais la surenchère informative déroute plus d’un consommateur et les Français ne consomment toujours pas assez d’Oméga 3. Certes, tout le monde sait qu’ils sont bons pour la santé. Mais nous sommes souvent bien en peine de nous rappeler d’où ils viennent et pour quelles raisons ils sont autant indispensables à notre équilibre.
Les Oméga 3 font partie de la famille des lipides, nutriments qui apportent de l’énergie à notre organisme et participent à la construction cellulaire. En grande majorité, la famille des lipides est constituée d’acides gras dont on distingue 3 grandes catégories : les saturés (que l’on trouve principalement dans les graisses d’origine animale comme le beurre, la crème, …), les mono-insaturés (apportés notamment par les volailles et l’huile d’olive) et les poly-insaturés, constitués de deux familles, les Oméga 6 et les Oméga 3. C’est dans ces deux familles que l’on retrouve les acides gras essentiels, que notre corps est incapable de synthétiser : l’alimentation doit donc en apporter en quantité suffisante pour répondre aux besoins de l’organisme. Les études publiées récemment démontrent que les Oméga 3, composants importants des membranes de nos cellules, participent au bon fonctionnement du système cardio-vasculaire, du cerveau et des défenses immunitaires. Enfin, de plus en plus d’études s’intéressent au rôle des Oméga 3 dans la prévention du stress, de l’anxiété, voire de la dépression.
Les huiles de colza, de noix et de soja, les poissons gras (saumon, maquereau, sardine et hareng) et dans une moindre mesure le pourpier et la mâche contiennent naturellement beaucoup d’Oméga 3. Par exemple, deux cuillères à soupe d’huile de colza ou de noix couvrent plus de 90 % de nos besoins journaliers en Oméga 3, Il est désormais également possible d’en consommer via des produits d’origine animale enrichis comme certains laits, œufs, beurre ou charcuteries. Ils existent également sous forme de compléments alimentaires.
Ingérer chaque jour des pilules n’est pas un acte anodin. Si les Français ne consomment pas suffisamment d‘Oméga 3, ils disposent pourtant de tout l’éventail alimentaire nécessaire pour subvenir à leurs besoins. Les compléments alimentaires d’Oméga 3 apportent bien souvent en trop grande quantité des Oméga 3 « longue chaîne » (EPA, DHA) biologiquement très actifs, ce qui peut avoir des conséquences négatives sur la santé. Les aliments d’origine végétale comme l’huile de colza ou de noix apportent le précurseur de la famille des oméga 3 (l’acide gras essentiel alpha-linolénique) ce qui permet à l’organisme de synthétiser les dérivés supérieurs (EPA, DHA) en fonction des ses besoins.
Gardez donc à l’esprit qu’avoir une alimentation variée et équilibrée présente bien plus de bienfaits pour la santé que d’abuser de compléments alimentaires !
Pour en savoir plus, retrouvez un dossier complet sur les Oméga 3 sur lesieur.fr.
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