58% des Français ont renoncé aux soins spécialisés à cause des délais

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Publié le 14 novembre 2011 à 10:30

Par La rédaction

Selon un sondage Ifop, plus de la moitié des Français a renoncé à consulter un médecin spécialisé en raison de délais d'attente trop longs. Ces délais restent plus courts lorsqu’il s'agit de généralistes.

58% des Français renoncent à consulter un médecin spécialisé à cause des délais trop longs pour obtenir un rendez-vous. C’est ce que révèle un sondage Ifop réalisé pour le cabinet conseil Jalma, publié hier dans le Journal du Dimanche. En effet, selon les sondés (1001 personnes de plus de 18 ans), il faudrait patienter en moyenne 103 jours pour voir un ophtalmologiste, 51 jours pour un gynécologue, 38 jours pour un dermatologue et 28 ou 29 jours pour un cardiologue, un ORL, un psychiatre ou un rhumatologue. Ce délai d’attente serait même encore plus long en milieu hospitalier qu’en milieu libéral. 31 jours, soit deux de plus, seraient alors nécessaires pour consulter un cardiologue. Autre exemple : il faudrait 21 jours pour pouvoir consulter un radiologue en hôpital contre seulement 13 pour un libéral. Malgré ces chiffres, 27% des personnes interrogées admettent avoir eu recours aux urgences hospitalières en raison du délai et du coût.

Du coté des médecins généralistes, le constat n’est pas aussi sombre. Même si 15% des Français renoncent à les consulter pour des raisons d’éloignement géographique, les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous sont beaucoup plus courts, environ quatre jours. Selon Mathias Matallah, président de Jalma, « on constate un fort décalage entre la perception des Français et la réalité. Les délais de rendez-vous proposés par les médecins sont beaucoup plus courts. Ce qui veut dire que les praticiens et leurs patients ne sont pas disponibles aux mêmes moments ». « Beaucoup vont détester ce parallèle mais les spécialistes doivent faire la révolution du service sur le modèle de la grande distribution » a-t-il également ajouté en proposant que les médecins spécialisés s’adaptent aux horaires de leurs patients.

Alexandre Roux

Avec AFP
Crédit photo : AFP/Archives