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Boucher, un métier qui ne connait pas la crise
Publié le 29 juin 2010 à 09:00
Par La rédaction
Artisan boucher est un métier d’avenir, qui offre chaque année pas moins de 4000 postes en ville comme en milieu rural. Rencontre avec Muriel Dupuy, 32 ans, bouchère et propriétaire depuis 7 ans d’une boucherie dans un petit village de Corrèze.
Boucher, un métier qui ne connait pas la crise Boucher, un métier qui ne connait pas la crise© Photos.com
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Un métier rigoureux


« Mon métier consiste à offrir aux clients un choix de viandes de qualité. Je m’occupe de la sélection, de la préparation et de la  présentation de la viande. Mon mari et moi travaillons tous les deux dans la même boucherie, que nous possédons depuis 7 ans et nos journées sont assez semblables.  Notre magasin est ouvert de 7 heures à 12 heures 30 et de 15 heures à 19 heures 30, tous les jours sauf le jeudi après midi et le dimanche.
Entre 7 heures et 9 heures, nous nous occupons de la mise en place de la vitrine. Il s’agit d’exposer la viande de façon soignée et raffinée pour que les clients aient envie de l’acheter.  Nous veillons à que notre magasin soit toujours beau et propre afin d’attirer la clientèle. Durant la journée,  je prépare la viande, je la désosse, je l’épluche et je fais les rôtis. En fin de journée, nous rangeons tous nos produits dans les frigos afin de les conserver.

Une relation privilégiée avec ses clients

Il est nécessaire d’avoir un bon relationnel lorsqu’on est boucher afin d’entretenir des relations privilégiées avec ses clients. Des qualités humaines sont essentielles au succès de l’activité : convivialités, sociabilité et bonne écoute. Je dois être capable de conseiller mes clients sur la cuisson de la viande ou sur les diverses façons de la cuisiner. Et je tiens à toujours bien expliquer au client la provenance de ma viande, sa méthode d’élevage, pour qu’il soit en confiance et sente que je connais mes produits.

Une formation rapide et efficace.

Au collège, en 3ème, j’ai eu la possibilité d’effectuer un stage de 3 jours dans une entreprise de mon choix. J’ai décidé de l’effectuer au sein d’une boucherie et cette expérience m’a beaucoup intéressée. Plus de doutes, ce métier était fait pour moi.  Il faut dire que je connaissais déjà les rudiments de cette activité: mon cousin travaillait dans une boucherie et mon oncle dans un  abattoir. J’ai donc fait un CAP : «Préparateur en produits carniers ». Puis j’ai souhaité poursuivre mes études durant 3 ans avec  un BEP et un apprentissage en vente.  A la sortie de mes études, j’ai tout de suite été embauchée dans une boucherie.  Avec mon mari, que j’ai rencontré durant mon apprentissage, nous avons très vite décidé de racheter la boucherie dans laquelle nous travaillions. Etre à son compte : c’est avoir le plaisir de voir son entreprise progresser, et cela me procure beaucoup de fierté.

Un métier plein d’avenir

Je n’ai jamais eu peur d’être au chômage. Il manque encore beaucoup de bouchers en France, pourtant la demande reste très forte. Les métiers de la bouche et de l’artisanat se perdent alors qu’ils sont utiles pour le quotidien de tous les citoyens. Boucher est un métier qui est malheureusement  dévalorisé  et accompagné de nombreux stéréotypes. Les jeunes ne prennent pas assez le temps de venir découvrir la réalité de cette activité.

Un métier tourné vers les femmes

Les évolutions techniques ont rendu ce métier physiquement plus accessible aux femmes. La manipulation des carcasses volumineuses et des lourds morceaux de viande n’est plus un problème. En effet, les machines sont plus fonctionnelles et simples d’utilisation qu’auparavant. Découper la viande et la transporter demande moins d’efforts physiques. Les femmes sont de plus en plus nombreuses  à s’inscrire dans des formations, c’est un point positif. Nous avons plus d’atouts : le sens du détail, la précision… On attache plus d’attention à la décoration de la vitrine et à la mise en valeur du magasin. Franchement, il n’y a aucune contre-indication qui empêcherait les femmes d’exercer ce beau métier !

INFOS PRATIQUES :

Compétences :
Niveau brevet.

Rémunération :
Pour Muriel, en tant qu’employée de son entreprise : 1500 euros net par mois.
Pour son mari, en tant que chef d’entreprise : 2000 euros net par mois
A leurs deux salaires, s’ajoutent les bénéfices de leur entreprise à chaque fin d’année
Salaire débutant brut moyen : 1500 euros par mois (source ; l’étudiant.fr).

Formation :
- Après la 3ème, se diriger vers un CAP boucher en 2 ans, accessible entre 16 et 25 ans. Les études se déroulent dans un Centre de Formation d’Apprentis (CFA) et en entreprise ce qui permet de toucher une rémunération.
Ensuite, vous pouvez obtenir un Brevet Professionnel Boucher en suivant 2 années d’études supplémentaires qui donnent des compétences nécessaires en management et gestion d’une boucherie.
- Après la 3ème, possibilité d’opter pour un Bac Pro boucher, charcutier, traiteur qui permet d’accéder en 3 années d’études par la voie de l’apprentissage au baccalauréat.

Pour plus d’informations sur le métier de boucher et les centres de formation,  consultez le site internet Jedeviensboucher.com

ALLER PLUS LOIN :

Brigitte Perrine, boulangère

Laure Carrion, maraîchère

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Mots clés
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