La ménopause
La ménopause correspond à l’arrêt des menstruations (règles) et de la fécondité. Elle survient généralement vers la cinquantaine. Il s’agit d’un phénomène physiologique naturel qui touche toutes les femmes. La ménopause s’installe quand les ovaires cessent définitivement de fonctionner et de produire les hormones féminines, à savoir, les œstrogènes et la progestérone.
Privé de ces hormones, l’organisme est assujetti à des troubles inconfortables qui peuvent très rapidement « gâcher la vie » de la femme ménopausée. Chaque femme vit sa ménopause différemment. Si certaines affirment la vivre sans aucun problème, près de 3 femmes sur 4 souffrent d’un ou plusieurs troubles gênants.
Les troubles
Les bouffées de chaleur
Numéro un des sensations désagréables ressenties pendant la ménopause, les bouffées de chaleur chamboulent littéralement la vie de certaines femmes au quotidien. Au bureau, à la maison, lors d’un diner, la nuit, elles arrivent sans crier gare. Une forte et soudaine sensation de chaleur envahit le visage et le cou, puis la poitrine, avec parfois une rougeur de la peau et des sueurs intenses. La nuit, ces crises de chaleur réveillent les femmes, les draps sont trempés de sueur et se rendormir devient alors difficile. Lorsque ces crises se multiplient pendant la nuit, le sommeil est sans conteste perturbé, et l’humeur affectée.
Rides
Avec la ménopause, le vieillissement de la peau peut être plus rapide. La peau devient plus sèche, moins souple et plus fine ; les rides ont alors tendance à se creuser.
Les os deviennent fragiles
Les carences hormonales liées à la ménopause fragilisent en effet les os et augmentent les risques d’ostéoporose. Les os fragilisés car moins denses favorisent le risque de fractures. Pas moins de 4 femmes sur 10 font les frais d’une fracture du poignet ou de la colonne vertébrale, puis, à un âge avancé, du col du fémur.
La prise de poids
Comme si les troubles précédemment cités ne suffisaient pas, la ménopause s’accompagne de la petite bête noire des femmes : la prise de poids. Manque d’activité physique, rétention d’eau, perte de la masse musculaire… le corps est mis à rude épreuve. Résultat : la graisse s’accumule au niveau de la taille et du ventre (comme chez les hommes !). Adieu les formes féminines : la taille devient plus épaisse, à l'inverse les cuisses et les fesses ne sont plus aussi marquées car la graisse ne vient plus s'y loger.
La baisse de la libido
Sous l’effet de l’arrêt de la sécrétion des hormones sexuelles, le vagin subit des transformations majeures pouvant affecter la sexualité de la femme ménopausée. Une baisse voire perte de la libido est souvent due aux changements corporels qu’elle doit accepter. La sécheresse vaginale, une perte d'élasticité et le changement d'acidité locale (pH) résultant de ces changements hormonaux augmentent les risques d'infections, d'inflammations et de blessures mécaniques, pouvant entraîner des rapports sexuels plus douloureux. Attention, ménopause ne signifie pas fin de la vie sexuelle ! Au contraire, plus on fait l’amour, plus la muqueuse est irriguée, stimulée et réactive. Un bon remède en somme !
La mauvaise humeur
Difficile de voir la vie en rose lorsqu’un tel chamboulement vous affecte dans votre quotidien. Irritables, angoissées, tristes, à fleur de peau, les femmes en période de ménopause sont victimes de l’arrêt de la sécrétion de leurs hormones sexuelles. Les bouffées de chaleur peuvent perturber leur sommeil, et la fatigue engendrée peut affecter leur humeur. Par ailleurs, les années de ménopause coïncident généralement avec un âge où les enfants partent de la maison, la retraite…
Les traitements pour soulager
Le traitement hormonal substitutif
Ce traitement est le plus efficace pour soigner les troubles de la ménopause. La prise d’hormones rend la vie beaucoup plus confortable car la femme n’est plus gênée par ses symptômes : bouffées de chaleur et sueurs nocturnes disparaissent tandis que le sommeil et l’humeur s’améliorent.
Sous forme de gel cutané ou en patch à coller sur la peau, ce traitement est à base d’œstrogènes naturels. Il faut toujours lui associer de la progestérone naturelle en comprimés à avaler.
Attention, les prescriptions se font sur mesure et en fonction de l’existence ou non de symptômes. Différentes études ont révélé l’existence de risques accrus de développer un cancer du sein, des ovaires ou de l’endomètre. Soumis à de nombreuses contre-indications, ce traitement est réservé à la prescription et au suivi du gynécologue qui en évaluera non seulement l’intérêt mais aussi les bénéfices.
Après 50 ans, il est conseillé de consulter environ tous les 6 mois et de se soumettre à différents examens, que l’on soit sous traitement ou non : une mammographie tous les deux ans (dépistage du cancer du sein), un frottis (dépistage du cancer du col de l’utérus), une ostéodensitométrie (examen de la fragilité des os) … Et n’oubliez pas, avoir une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, bannir la cigarette et limiter l’alcool, en un mot, une bonne hygiène de vie sont nécessaires pour contrer les effets indésirables de la ménopause !
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