Votre enfant a besoin de s'exprimer et d'être écouté. En vous montrant attentive à ce qu'il dit et en entretenant la conversation avec lui, sans lui couper la parole, vous l'inciterez à communiquer davantage. Ce qu'il a mangé à midi, pourquoi la maîtresse a puni son camarade, ses questionnements existentiels, tâchez d'y répondre en lui demandant son avis à lui pour l'inviter à pousser plus loin ses réflexions, plutôt qu'en lui faisant la morale (et du coup lui passer l'envie de prolonger le dialogue).
Les petits vont devoir braver plein d'obstacles tout au long de leur vie et échouer parfois avant de réussir à les surmonter. Et ça commence dès leur plus jeune âge : ils commencent par tomber avant de savoir marcher ou faire du vélo. Et, pour pouvoir se relever et recommencer, ils ont besoin de voir que vous aussi il vous arrive d'échouer. Il peut s'agir d'un plat cramé, de l'oubli d'un rendez-vous, de perdre à un jeu de société (même si vous avez fait exprès, on le sait bien), ou de hausser la voix puis de vous excuser ensuite. Bref, de lui permettre de voir que vous ne réussissez pas toujours tout parfaitement et que c'est avec l'expérience que l'on progresse.
Ok, pour une bataille d'oreillers le week-end tant que ça ne vrille pas en coup de coussin dans la tronche tous les matins en guise de "bonjour". Vous êtes d'accord pour le petit déj devant la télé le dimanche, mais pas d'écran allumé non-stop, pas grave si ses chaussures toutes neuves reviennent pleines de boue tant qu'à l'avenir, il ne saute plus à pieds joints dans la gadoue avec ses beaux souliers. Pour qu'il puisse s'épanouir pleinement, votre enfant a besoin à la fois d'avoir des limites et de pouvoir les dépasser parfois, avec votre accord.
Non, l'enfant n'est pas sage et autonome de lui-même. Il a besoin qu'on lui explique et qu'on lui montre l'exemple. Il est ainsi plus efficace de lui enseigner en amont qu'il faut ou ne faut pas faire telle ou telle chose, plutôt que de vous mettre à vociférer ensuite alors qu'il ignorait peut-être même qu'il venait de commettre une bêtise. Évidemment, la prévention ne suffit pas toujours à les éviter. Mais les cris ne sont pas une solution non plus : les enfants vont simplement finir par s'y habituer, voire à mimer votre comportement en le reproduisant avec les autres. Leur parler calmement pour leur dire en quoi ce qu'ils ont fait n'est pas bien sera bien plus productif. Surtout si vous réussissez à conserver un visage impassible face à certaines bêtises donnant volontiers envie d'éclater de rire...
S'agissant de nos "petits anges", on leur pardonne tout, très facilement, sauf que leurs actions pourront avoir des conséquences auprès d'autres personnes. Il faut donc leur enseigner le respect à l'égard d'autrui et les limites à ne pas franchir pour leur éviter ensuite de se voir tourner le dos sans comprendre pourquoi.
Vous venez de le mettre au coin ? N'annulez pas votre punition au bout de trois secondes sous prétexte qu'il est trop mignon, boudant face au mur. Vous l'avez envoyé dans sa chambre pour qu'il se calme ? Ne partez pas le rejoindre et lui faire un bisou parce que vous culpabilisez. Il est primordial également que les deux parents optent pour la même ligne de conduite, histoire qu'il n'y ait pas un méchant et un gentil. Votre enfant a besoin de cohérence dans vos actes, sinon il ne comprendra plus après que la punition ne soit pas annulée.
Si vous devez lui souligner lorsqu'il a fait une bêtise, il est important de le féliciter également lorsqu'il accomplit des choses. Un bon bulletin, une chambre impeccablement rangée... Leur faire part de notre contentement, de notre fierté et leur donner envie de prolonger leurs efforts, voilà la clé du succès futur des enfants.
Il décide d'un seul coup qu'il ne veut plus marcher ? Il hurle pour que vous lui achetiez tel jouet dans le magasin ? Ne cédez pas en vous disant que ce n'est pas grave pour une fois et que ça évite un scandale. Les enfants sont malins, s'ils s'aperçoivent que leurs caprices a fonctionné, ils vont réitérer à la prochaine occasion. Ils doivent comprendre que "non", c'est "non" et si ce n'est pas la notion la plus agréable à intégrer, ça leur sera d'une grande d'aide pour plus tard.
Avec l'adolescence, l'enfant a tendance à se refermer sur lui-même et à vouloir qu'on le laisse tranquille. Alors oui, il a besoin d'espace mais vous ne devez pas laisser une frontière s'élever trop haut entre vous. D'autant que même s'il semble refuser votre aide, il en a pourtant rudement besoin et cela vous permettra en outre, une fois qu'il arrivera à l'âge adulte, de rester proche de lui.