Alors que se tient jusqu'au 20 septembre, à Lille, la 3e Université d'été Alzheimer, une semaine de conférences et de débats destinés à apporter des pistes pour le diagnostic de cette maladie neurodégénérative, les Français semblent la craindre de plus en plus. D'autant qu'ils sont plus d'un quart à y être confronté, directement ou indirectement. Selon un récent sondage TNS Sofres, 90% d'entre eux aimeraient se faire dépister s'il existait un test fiable permettant de prédire l'apparition de cette pathologie.
Or, aujourd'hui, aucun diagnostic ne peut être réalisé avant l'apparition des premiers symptômes. Si un tel examen est possible, les médecins s'y refusent. « Dire à un patient, dix ans avant, qu'il va faire un Alzheimer, dans la mesure où je n'ai pas de traitement à lui offrir, cela ne sert strictement à rien », justifie d'ailleurs Philippe Amouyel, professeur à l'Institut Pasteur de Lille, devant les caméras de Francetvinfo.fr.
>> Des nouvelles pistes de traitements pour prévenir la maladie d'Alzheimer ? <<
Mais certains indices doivent être considérés comme un signal d'alerte. Ainsi, en cas d'apparition ou d'aggravation de trouble de la mémoire, du jugement, de la compréhension et du raisonnement, de modification de l'état mental ou psychique, de sautes d'humeur inexpliquées, de chutes nombreuses ou d'accident vasculaire cérébral, il est conseillé de consulter un neurologue. Grâce à une batterie de tests, ce dernier explorera toutes les facettes de la mémoire du malade.
En France, entre 750 000 et un million de personnes seraient touchées par la maladie d'Alzheimer. Chaque année, 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués.
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