« J’ai tenu le coup, maintenant je suis heureuse », c’est la phrase mise en exergue par le magazine Elle pour illustrer l’interview qu’a donnée Anne Sinclair à la rédaction. Radieuse, vêtue d’une chemise de lin blanc et d’un collier bleu qui souligne son célèbre regard, l’ex Madame Strauss-Kahn semble avoir bel et bien tourné la page. Quelques articles plus haut, le magazine traitait le « cas Valérie Trierweiler », femme dont on a souvent comparé la situation avec celle d'Anne Sinclair, elle aussi victime d’un tsunami médiatique suite à l’adultère de son compagnon.
La comparaison s’arrête pourtant là. On le sait, Anne Sinclair a toujours refusé de s’exprimer sur l’affaire DSK, soutenant son mari contre vents et marées, et surtout contre celles et ceux qui conspuaient son attitude servile à l’égard du damné. Trois ans plus tard, le couple s’est brisé mais Anne Sinclair a tenu bon. Elle est aujourd’hui directrice éditoriale du Huffington Post et interviewe des personnalités sur Europe 1 lors de longs entretiens.
Sur la déferlante Nafissatou, Anne Sinclair ne souhaite plus s’exprimer. Elle a tout dit à Laurent Delahousse, lors du portrait que lui avait consacré le journaliste de France 2, et au cours duquel elle s’était confiée très pudiquement. Depuis, le public a compris quelle femme elle était. « Les femmes que je croise dans la rue sont chaleureuses avec moi, surtout depuis l’émission (…), comme si elles avaient senti ma sincérité », explique-t-elle. Et lorsque la journaliste Florence Besson ose une question sur les rapports qu’elle entretient aujourd’hui avec son ancien mari, Anne Sinclair consent toutefois à révéler que oui, « elle le croise à l’occasion ». Quant aux enfants de DSK, qu’elle a cotoyés tant d’années, « cela fait vingt ans que j’en suis très proche, je le suis toujours, bien entendu. »
Fin des confidences. Aujourd’hui, la journaliste coule des jours heureux avec Pierre Nora, est « heureuse », et presque étonnée d’avoir trouvé en elle la force de « tenir le coup contre les chocs de la vie aussi inattendus ». « Je ne me donne ni en exemple ni en modèle », conclue-t-elle. « Je me suis débrouillée avec ma vie comme j’ai pu, comme tout le monde ! ».
Puissent d’autres femmes moins élégantes la prendre cependant pour modèle.