Le mois dernier, les autorités de Riyad, capitale de l’Arabie saoudite, annonçaient que pour le deuxième scrutin de l’histoire du pays, les femmes n’auraient pas le droit de se rendre aux urnes. Organisées pour endiguer la vague de contestation qui a touché le pays comme ses voisins arabes, ces élections municipales s’ouvrent aujourd’hui pour l’enregistrement des votes, sans la présence des femmes, sous prétexte que les infrastructures sont insuffisantes pour accueillir les citoyennes, qui doivent être séparées des hommes dans les bureaux de vote.
Sur Internet, des militantes se sont lancées dans une vaste campagne de dénonciation via le site Saudi Woman’s weblog. Elles exigent entre autres le droit pour les femmes de conduire, la citoyenneté pleine et entière, et la mise en place de quotas pour imposer plus de femmes dans les structures du pouvoir.
Elles sont nombreuses aussi à se plaindre du système du « gardien masculin », qui les oblige à demander l’autorisation de celui-ci –père, frère ou mari-, pour voyager, ou parfois travailler.
L’Arabie saoudite est une monarchie dirigée par la famille al-Saud, alliée aux religieux Wahhabi, adeptes d’un islam très strict. Les premières élections en Arabie saoudite avaient eu lieu en 2005, pour élire la moitié des 178 conseils municipaux, le reste étant nommés par le pouvoir.
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