Le Canada a franchi un pas très attendu par la France dans l'affaire de l'attentat de la rue Copernic à Paris, avec la signature, mercredi, de l'ordre d'extradition visant le suspect canado-libanais Hassan Diab. Sociologue à l'université d'Ottawa, il risque la prison à perpétuité en France. Il est soupçonné d'être impliqué dans l'attentat perpétré contre une synagogue de la rue Copernic le 3 octobre 1980, qui avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés. Néanmoins, plus de trente années après, il se dit toujours innocent.
Selon un porte-parole du ministère canadien de la Justice, il dispose maintenant d'un mois pour faire appel de l'ordre du ministre devant la cour fédérale. Le gouvernement canadien, qui est souvent très expéditif dans les affaires d'attentats, a pris son temps pour exécuter la décision autorisant l'extradition de M. Diab, adoptée le 6 juin 2011 par un tribunal canadien et dont le suspect avait déjà fait appel.
L'universitaire avait été arrêté dans la banlieue d'Ottawa en novembre 2008, à la demande de la justice française, puis remis en liberté fin mars 2009, sous de très strictes conditions, dont celle de porter un bracelet électronique.
Né au Liban de parents palestiniens, ayant fait une partie de ses études aux Etats-Unis, M. Diab était arrivé au Canada en 1987, tout en gardant son passeport libanais.
La France l'accuse « d'assassinats, de tentatives d'assassinats et de destruction de biens (...) par l'effet d'une substance explosive ou incendiaire commise en bande organisée », selon le dossier que Paris avait présenté aux autorités canadiennes.
Alexandra Gil
Sources : AFP
Crédit photo : AFP
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