Prélever l’ADN de tous les nouveau-nés : telle est la dernière idée du procureur général d’Anvers, Yves Liégeois, afin de lutter plus facilement contre la criminalité. Le procureur estime que la société doit oser réfléchir à la façon dont elle souhaite protéger ses citoyens à l’avenir, mais aussi en « payer le prix ». Ainsi, considérant que la loi belge sur la protection de la vie privée « va trop loin », il a pris le quotidien De Standaard à témoin, le 16 novembre dernier : « Vous avez bien un dossier chez votre médecin de famille, vos empreintes digitales figureront bientôt sur la puce de votre carte d’identité électronique », a-t-il interrogé, avant de trancher : « C’est pareil ».
Problème, à l’heure actuelle, seuls les criminels qui se sont rendus coupables de meurtres ou de viols sont soumis à ce type de prélèvement ; et en 2004, les auteurs de vols avec violence et certains suspects pourraient également en faire l’objet. Par ailleurs, certaines données génétiques sont, elles, relevées sur des scènes de crimes. Pourtant, les Flamands ne semblent pas opposés à l’idée de soumettre des nourrissons au même traitement que des criminels. Pour preuve, selon un sondage dont Le Monde se fait l’écho, 60% de la population locale juge la proposition intéressante. En revanche, l’institut national de criminalistique estime plus judicieux d’effectuer ces prélèvements sur des adultes, tout en mettant en avant le coût élevé d’une telle mesure ; chaque prélèvement s’élèvant à 40 euros.
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