Trouver des espaces de calme en nous, faire la paix avec ses parts d'ombre, les lourdeurs auxquelles parfois on s'agrippe depuis longtemps est la clé pour vivre libre et autonome. Et devinez le secret ? C'est à la portée de tous, à condition de comprendre comment la paix s'installe et s'en va. Petit mode d'emploi.
La "paix", c'est quoi au fait ? C'est d'abord un ressenti dans le corps et chacun a sa propre façon de la goûter : quand c'est doux, calme, relâché, alors une ouverture au niveau du plexus ou dans la poitrine s'installe. La paix est aussi un état d'esprit. C'est laisser les choses se dérouler et accepter que ce qui se passe, doit se passer.
Il peut exister une confusion avec le mot "accepter" : il ne veut pas dire "être d'accord" mais laisser les choses se dérouler dans l'instant présent tout en pouvant mettre en place des actions.
Vivre la paix, c'est arrêter les projections du futur et laisser le passé... dans le passé. L'auteur Eckhart Tollé dans son livre Le pouvoir du moment présent définit cet instant de la vie où tout se passe. La "non-paix" vient lorsque nous pensons à la réunion d'hier, ce qu'il nous manque. Bref, flotter sur l'échelle du temps, avant ou après le présent agite.
Lorsqu'un événement provoque des remous peu agréables à l'intérieur, alors les systèmes de protection démarrent. Et c'est d'abord parce que nous refusons de ressentir ces sensations. Bien sûr, le plus souvent, c'est inconscient. Alors hop ! Nous montons dans le royaume du mental qui sait fabriquer des histoires.
Ce mécanisme est appelé "dissociation". Au départ, cette histoire va soulager un temps et c'est le but. A la longue, les histoires provoquent aussi des remous et d'autres histoires sont générée. Vous voyez les couches qui se rajoutent et la souffrance qui s'amplifie ?
La seule façon de rester en paix est d'accepter ce qui est et de traverser cet événement, mais de la façon la moins inconfortable possible. C'est aussi apprendre à vivre dans un corps qui a des limites et qui ressent.
Comment alléger au mieux ces moments désagréables pour retrouver un calme et cette fameuse paix ?
• La respiration est le trait d'union entre le mental et le corps. En respirant sur un rythme régulier, sur 2, puis 3, puis 4 temps, vous rentrerez peu à peu dans votre corps et favoriserez les conditions du retour au calme.
• En cas de gênes physiques, l'autohypnose peut être intéressante. Mesurez l'intensité de la douleur sur une échelle de 1 à 10. Focalisez-vous sur une partie du corps loin de la zone douloureuse pendant 1 minute. Puis "déplacez" les sensations ressenties dans la zone endolorie et refaire la mesure. Recommencez au besoin.
• Si vous ressentez une émotion, accueillez-la. Les émotions sont des indicateurs à modifier quelque chose. En effet, entre les "poussées" émotionnelles, il existe l'état de calme. Alors observez ce qui se passe et sortez l'agitation de votre corps par exemple en la gribouillant sur un papier que vous pourrez jeter.
Nous avons tous un pouvoir extraordinaire, le pouvoir de l'intention. Et bien souvent, nous oublions que si nous voulons la paix, alors nous trouverons ce qui nous convient pour ressentir ces moments de calme intérieur. Vous êtes-vous déjà dit, de vous à vous : "Je t'aime, tu es un être précieux, merci" ?
Par Géraldine Suteau praticienne en hypnose, thérapies Brèves, coaching et PNL du réseau Médoucine.