Bienvenue chez les Ch’tis : 5 choses que vous ne saviez pas sur le film de Dany Boon

Qu’est-ce que la ville de Bergues, la finale de la Coupe de la Ligue de 2008, l’Elysée, un film X, le Larousse et le Robert ont en commun ? « Bienvenue chez les Ch’tis », évidemment ! Le film de Dany Boon est rapidement devenu un tel phénomène que que son influence s’est traduite par des changements d’habitudes culinaires, des modifications de références culturelles, et surtout une augmentation de la renommée des produits nordiques, suite à sa sortie dans les salles.

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Conséquence la plus évidente du succès du film, la ville de Bergues, où se déroule une grande partie de l’intrigue est depuis assaillie par les touristes. Un circuit, le « Ch’ti tour » a été mis en place pour suivre les traces des personnages du film dans la ville. La fréquentation touristique pendant et hors saison a doublé, et certains commerces ont connu une hausse de près de 30% de leur chiffre d’affaires. Cet effet a aussi plus largement bénéficié à la région Nord-Pas-de-Calais qui a connu depuis une augmentation de l’affluence des touristes.

Les produits locaux ne sont pas en reste: les ventes de maroilles, le fromage star du film (un peu moins du frigo) ont bondi de 20% à 30% selon les marques. Immédiatement après la sortie du film, certains producteurs et revendeurs se sont même retrouvé en rupture de stock. Autre effet surprenant, le business des baraques à frites, omniprésentes dans le film, et qui s’est développé depuis partout en France.

Une projection privée de « Bienvenue chez les Ch’tis » a été spécialement organisée, lors de sa sortie en 2008, au Palais de l’Elysée. Ce n’est que la troisième fois que ce genre d’événement y est organisé. Charles de Gaulle avait fait aménager la salle de projection de l’Élysée afin de visionner La Grande Vadrouille, puis Jacques Chirac en 2001 y avait vu Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. Selon le journal le Monde, le film a été projeté en présence de Nicolas Sarkozy, Carla Bruni, ainsi que Jean-Louis Borloo et Valérie Létard, les deux ministres ch’tis de l’époque.

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Après l’incroyable succès du film, l’expression « biloute » s’est répandue des cours de récré aux discussions dans les open space. Pour le meilleur et pour le pire. Le sobriquet plutôt amical lorsqu’on l’emploie a aussi un sens pas franchement ragoutant, puisqu’on pourrait le traduire littéralement par « p’tite b… ». Cela n’a pas empêché l’Académie Française de se pencher sur la question, et un article paru dans le journal le Parisien anticipait même l'entrée fracassante du terme dans les dictionnaires millésimés 2009. Depuis, on a cherché, mais, non, il semble que le terme n’ait toujours pas été adoubé par les Sages…

Tout est parti de la finale de la Coupe de la Ligue française de football 2007-2008. Les deux équipes qui s’affrontent alors sont le Racing Club de Lens, véritable guest-star du film, et le Paris Saint-Germain (PSG), au Stade de France. Des supporteurs du PSG n’ont alors rien trouvé de mieux à faire que de déployer une banderole du plus mauvais goût: « Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les ch’tis ». L’affaire a fait grand bruit, et a même valu au PSG son exclusion de la Coupe de la Ligue française de football 2008-2009.

Pour certains, comme l’historienne Elise Ovart-Baratte, cet incident est un exemple des clichés négatifs qui sont relayés par le film. Mais d’autres supporters ont tenu à montrer qu’il ne fallait pas mettre tout le monde dans le même panier. Dans la foulée, en avril 2008, un millier de supporters des rugbymen de l’USAP, qui se rendaient en Angleterre pour le quart de finale de la H-Cup contre les London Irish, y ont déployé une banderole: « L’USAP avec les Ch’tis ». Un autre groupe de supporters, niçois cette fois-ci, a également fait un clin d’oeil à l’affaire à quelques jours d'intervalle sur le ton de l’humour avec ce message, lors d’une rencontre à Nice contre Lille: « Escrocs, Mafieux, Putes, Camés, Messieurs les Ch’tis, bienvenue à Nice ».

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Oui, ils l’ont fait. Et il y a une suite. Un réalisateur de films pour adultes, Fabien Lafait, a tourné en 2008 à Bergues « Bienvenue chez les ch’tites coquines ». Histoire de lever toute ambiguité, le titre est agrémenté d’un subtil: « Sortez vos biloutes ! ». L’intrigue ressemble, vous l’imaginez, de très très loin au film d’origine, puisqu’il raconte simplement l’histoire d’un couple venu en vacances à Bergues. Sachez également qu'un deuxième opus est sorti en 2009. Mais en ce qui concerne la vidéo qui suit, rassurez-vous: il s'agit bien de la bande annonce du film de Dany Boon.