Avec l’avènement de Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux, il est de plus en plus facile pour les consommateurs de critiquer les marques. Dernier exemple en date : le 8 octobre dernier, Richard Neill, un britannique sceptique face aux messages publicitaires de Bodyform (Nana en France) vantant des moments d’intense bonheur et de tranquillité d’esprit grâce à ses protections périodiques, a posté un message plein d’humour et d’autodérision sur la page Facebook de la marque.
« Bonjour, en tant qu’homme je me dois de vous demander : pourquoi ces mensonges pendant toutes ces années ? Quand j’étais petit je regardais vos publicités avec intérêt, si bien qu’à chaque fin de mois merveilleuse dont les femmes jouissaient, je ressentais un peu de jalousie. Je veux dire, faire du vélo, du roller, danser, sauter en parachute : pourquoi ne pouvais-je pas moi aussi profiter de ces moments de joie, « d’eau bleue » et d’ailes ?!! Maudit soit mon pénis ! Puis j’ai eu une petite amie. J’étais si heureux et j’avais tellement hâte de vivre ce moment d’aventure joyeuse et mensuelle... Vous avez menti ! Il n’y avait pas de joie, pas de sports extrêmes, pas d’eau bleue renversée sur des ailes et pas de musique rock en fond sonore. Au lieu de cela, j’ai eu à combattre chaque pulsion alors que ma compagne, habituellement si aimante et gentille devenait la petite fille de L’Exorciste. »
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Après quelques jours de silence, la marque s’est décidée à répondre à cet internaute (dont le commentaire a été « liké » plus de 80 000 fois) par le biais d’une vidéo tout aussi humoristique.
« Salut Richard. Je suis Caroline Williams (actrice américaine connue pour son rôle de « Stretch » dans le film d’horreur « Massacre à la tronçonneuse 2 », ndlr.), PDG de Bodyform. Nous avons aimé votre post sur notre page Facebook. Il était particulièrement poignant. Mais le temps est venu de clarifier les choses. Nous vous avons menti Richard, et je veux vous dire pardon. Pardon. Ce que vous avez vu dans nos publicités n’est pas une représentation réaliste de la vraie vie. En vérité, nous créons ces films pour vous protéger, vous et les autres hommes, des dures réalités de la féminité. Vous avez raison, l’utilisation flagrante d’images telles que le parachutisme, le roller ou le vélo de montagne (vous avez oublié le cheval, Richard), sont en réalité des métaphores. Elles ne sont pas réelles. Il n’existe pas de choses telles que les « joies menstruelles ». En réalité, certains ne sont pas capables de supporter la vérité ».
La vidéo se termine sur une dernière notre de bon goût. La pseudo-PDG laisse échapper un pet et interroge : « Oups, vous ne saviez pas que nous faisions aussi cela Richard ? »
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Crédit photo : iStockphoto
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