Société
"Quand ce n'est pas oui, c'est non ?" : les questions lunaires de ce journaliste de BFM TV sur le consentement
Publié le 24 janvier 2025 à 12:45
Par Camille Lamblaut
La députée Marie-Charlotte Garin est venue sur le plateau de BFM TV, le 22 janvier, pour présenter sa proposition de loi qui vise à introduire la notion de consentement dans la définition du viol.
"Quand ce n'est pas oui, c'est non ?" : les questions lunaires de ce journaliste de BFM TV sur le consentement
La députée Marie-Charlotte Garin est venue sur le plateau de BFM TV, le 22 janvier, pour présenter sa proposition de loi. Avec Véronique Riotton, députée Renaissance de la Haute-Savoie, elles militent pour introduire la notion de consentement dans la définition du viol. "Mais le non-consentement, il doit oral ? Ecrit ? Quand ce n'est pas oui, c'est non ? Comment faut-il le comprendre ?", lui a demandé le journaliste Bastien Bocquel. "Le consentement, on le mobilise au quotidien", lui a répondu la députée écologiste en lui donnant en exemple la manière d'emprunter un stylo. "Nous devons passer de la culture du viol à la culture du consentement", a conclu la députée.
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2025, un journaliste, à la télévision, à qui il faut encore expliquer comment s'applique le consentement... Heureusement, certaines trouvent encore la patience nécessaire pour le faire, comme Marie-Charlotte Garin

Cette députée écologiste de Lyon est venue sur le plateau de BFM TV, le 22 janvier, pour présenter sa proposition de loi. Avec Véronique Riotton, députée Renaissance de la Haute-Savoie, elles militent pour introduire la notion de consentement dans la définition du viol. Et quand on voit les questions de Bastien Bocquel, le journaliste de BFM TV qui l'interroge ce jour-là, on se dit qu'il y a urgence. 

Le manuel du consentement 

"Mais le non-consentement, il doit oral ? Ecrit ? Quand ce n'est pas oui, c'est non ? Comment faut-il le comprendre ?", demande le journaliste à Marie-Charlotte Garin. Le journaliste a-t-il réellement besoin du manuel pour comprendre comment s'applique le consentement ? Marie-Charlotte Garin lui répond en lui faisant remarquer que ces questions sont finalement très françaises. "C'est intéressant parce qu'on voit que ça crée un débat, dit-elle. Mais chez nos collègues belges, il n'y en a pas eu du tout parce que finalement, le consentement, on le mobilise au quotidien." 

Pour illustrer son propos, la députée lui donne un exemple simple : emprunter un stylo. "Je vais vous poser la question en toute simplicité : est-ce que je peux t'emprunter ton stylo ? Mais peut-être que je ne vais pas le faire de manière orale, explique-t-elle. Peut-être que je vais vous faire un signe." Ce n'est pas plus compliqué que cela, et il en va de même lors d'une relation sexuelle. 

Pour la députée, c'est très simple, en intégrant la notion de consentement dans la définition pénale du viol, "on remet quelque chose qu'on mobilise au quotidien, qui est une notion de communication et de respect mutuel qui se passe dans toutes les relations humaines." Et de conclure : "Nous devons passer de la culture du viol à la culture du consentement". 

@mc_garin

Nous devons passer de la culture du viol à la culture du consentement.

♬ son original - M-C Garin
La proposition de loi 

Pour Marie-Charlotte Garin et Véronique Riotton, l'absence de notion de consentement dans la définition pénale du viol contribue à un "climat d'impunité" et "aggrave les obstacles pour les victimes". 

Pour rappel, selon la définition actuelle du viol, inscrite à l’article 222-23 du Code pénal : "Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol." La proposition de loi élargit cette définition en y intégrant explicitement la notion de "non-consentement".

Idem pour la définition d'une agression sexuelle. Selon l'article 222-22 : "Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise ou, dans les cas prévus par la loi, commise sur un mineur par un majeur." Avec la proposition de deux députées, une agression sexuelle serait désormais définie comme une atteinte sexuelle "non consentie", tout en conservant les critères existants. 

Mots clés
Société Viol justice
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