Alain Gralepois : Mon rôle est d’assurer la cohésion du parti et sa présence sur le territoire. Concrètement, dans le cadre de la campagne, je suis le représentant de François Hollande dans le département. Je suis assisté d’un bureau fédéral constitué d’une vingtaine de membres militants, d’un conseil départemental d’une soixantaine de personnes et de 2 à 3 permanents qui font tourner la fédération. La campagne s’organise en prenant les initiatives locales en lien avec le national. Pour ce faire, je suis entouré d’un comité de campagne spécifique pour la présidentielle, qui regroupe un certain nombre de responsables fédéraux mais également les partis qui soutiennent François Hollande : le MRC de Chevènement et le Parti Radical de Gauche. Il y a par ailleurs un responsable de campagne par circonscription. Sur les dix circonscriptions de Loire-Atlantique, nous avons fait en sorte que ce soit le candidat à la législative ou le député sortant qui tienne ce rôle.
A.G. : D'une certaine façon. Nous comptons six circonscriptions socialistes sur le département face à l’UMP. La gauche est majoritaire sur les circonscriptions les plus peuplées. Si nous gagnons la bataille présidentielle, les représentants de François Hollande auront un terrain positif pour les élections législatives qui suivent. Il est donc important que les candidats et candidates soient présents et investis dans la campagne présidentielle sur le terrain. Nous pouvons espérer des changements.
A.G. : Nous sommes sur un territoire, et c’est encore plus le cas à Nantes, où la gauche a progressé et s’est implantée. Département et région ont été gagnés en 2004, et Nantes est acquise au PS depuis 1989. La gauche progresse d’élection en élection : aux dernières échéances nous avons gagné des villes sans en perdre, sauf rares exceptions. Aux dernières législatives nous avons gagné deux députés. Mais si les socialistes sont bien implantés et reconnus, il reste des territoires et des quartiers où les électeurs traditionnels de gauche peuvent se réfugier dans l’abstention ou le vote protestataire. Notre campagne met l’accent sur ces électeurs.
A.G. : Chaque campagne a ses points communs mais elles sont toutes très différentes. En 2002, la gauche était au gouvernement, nous pensions aller dans le bon sens. Et pourtant cela a été le désarroi que tout le monde sait. En 2007, j’ai vraiment senti un élan populaire autour de la candidate. Quand Ségolène Royal est venue à Nantes pour la première fois, elle a rempli la cité des Congrès, ce n’était pas rien... Il y avait un véritable mouvement, une aspiration très forte au changement qu’elle cristallisait. Aujourd’hui, le poids de la situation économique et sociale, conjugué à la politique menée par la droite conduit à un certain fatalisme. Nous ressentons la volonté d’un changement de la part d’une partie de l’électorat, mais pour autant je ne ressens pas une vague populaire vers le parti socialiste. On a l’impression que les citoyens attendent un changement, mais un « changement raisonnable ».
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