En décembre 2014, la rappeuse féministe se confie comme jamais auparavant à Rolling Stone. Elle raconte être tombée enceinte pendant son adolescence alors qu'elle fréquentait le prestigieux lycée artistique de LaGuardia : "J'ai cru que j'allais mourir. J'étais adolescente. C'est la chose la plus dure que j'ai vécu". Et d'admettre : "Ça me hante depuis toujours". Malgré la peur et la tristesse, Nicki Minaj sait qu'elle a pris la bonne décision : "Ce serait contradictoire de dire que je ne suis pas pour l'avortement. Je n'étais pas prête. Je n'avais rien à offrir à un enfant". La rappeuse a évoqué son expérience dans sa chanson All Things Go et sur sa mixtape Autobiography.
En 1990, la chanteuse irlandaise catholique est au sommet de sa gloire. Son deuxième album connaît un succès mondial, mais Sinead O'Connor est malheureuse. Alors qu'elle vit une relation passionnée mais compliquée avec un homme, elle tombe enceinte et décide de ne pas garder l'enfant. Elle raconte à l'époque : "C'était une grossesse planifiée et j'en étais très heureuse. J'étais très amoureuse du père... mais les choses n'ont pas marché entre nous, nous étions très malheureux. C'était trop pour lui, il ne pouvait pas gérer. Il était jeune (26 ans) et moi j'étais en tournée. La grossesse me rendait malade, je me sentais tout le temps mal, alors je me suis dit que si j'avortais ce serait mieux pour tout le monde... A aucun moment je ne me suis sentie coupable. Si j'avais gardé l'enfant je n'aurais pas pu être la mère qu'il méritait. En ce qui me concerne, son esprit s'est envolé et peut-être qu'un jour il reviendra". Sinead O'Connor a dédié la ballade My Special Child à cet enfant qu'elle n'a jamais eue et a reversé toutes les royalties à la Croix Rouge.
Au début des années 90, Adeline Blondieau et Johnny Hallyday s'aiment, se marient, divorcent, se remarient, avant de se dire adieu une bonne fois pour toutes en 1995. Tandis que leur relation chaotique est scrutée par les médias, la star de Sous le soleil rencontre un autre homme, toxique et violent. Elle tombe enceinte et fait alors le choix d'avorter, comme elle l'explique en 2011 à l'émission En mode Gossip à l'occasion de la sortie de son livre Mise à nu : "C'est pas facile comme choix à faire, mais je sais que j'ai fait le bon. C'était comme ça, j'ai fait ce que j'ai pu. Je pense que je m'en suis pas mal sortie, que je suis pas trop abîmée, que je suis pas tombée dans certains pièges comme l'alcool ou la drogue. Je suis juste accro au chocolat et je ne me soigne pas".
Avant d'éclater sur grand écran dans La couleur pourpre, Whoopi Goldberg a connu de longues années de galère. Ayant grandi sans recevoir aucune forme d'éducation sexuelle, elle tombe enceinte alors qu'elle n'a que 14 ans. Dans The Choice We Made, un livre consacré à des témoignages liés à l'IVG , elle raconte : "Je n'ai pas eu mes règles. Je n'ai rien dit à personne. J'ai paniqué". Ne sachant pas quoi faire, l'actrice tente alors tout et n'importe quoi pour se débarrasser du foetus : bains chauds ou encore concoctions maison à base de soda et d'alcool. C'est finalement dans un parc avec un cintre que Whoopi Goldberg interrompt sa grossesse toute seule. "Le pire dans tout ça, c'est que je ne savais pas du tout ce que je faisais", conclut-elle.
En 1996, la célèbre chanteuse et actrice apparaît dans un téléfilm qu'elle co-réalise consacré à l'avortement, If These Walls Could Talk. A cette occasion, Cher révèle avoir vécu quatre fausses couches avant la naissance de son premiers fils, Chaz, ainsi qu'un avortement avant la naissance du second, Elijah. Interrogée par le New York Daily News en 1996 , elle explique sa vision des choses : "Je ne suis pas pro avortement. Je suis pro choix. Je veux que les femmes puissent choisir. Si je perdais le choix de pouvoir choisir dans ce pays, je ne sais pas si je resterais. (...) Ce que je veux montrer dans ce film, c'est que quoi qu'il se passe, on ne se dit jamais : 'Oh, je vais peut-être me faire avorter et je te retrouve pour une séance shopping'. C'est une situation perdant-perdant. Mais parfois les adultes doivent prendre des décisions et vivre avec". Depuis, la star a plusieurs fois utilisé son compte Twitter pour promouvoir la contraception, le recours à avortement, et le planning familial.
Devenue célèbre grâce à la série Girls, Jemima Kirke a décidé d'utiliser sa notoriété pour briser le tabou autour de l'IVG aux États-Unis. En avril dernier, elle a ainsi participé à la campagne du centre des droits de reproduction pour raconter son avortement vécu à 22 ans dans la douleur. Alors étudiante et ne se voyant pas partager sa vie avec son boyfriend de l'époque, l'interprète de Jessa vide son compte en banque sans le dire à ses parents et se rend dans une clinique. Problème, elle n'a pas beaucoup d'argent et doit se passer de l'anesthésie : "Ce n'était pas beaucoup plus cher, mais quand vous grappillez partout autour de vous pour réunir quelques centaines de dollars, c'est déjà beaucoup trop. Je n'avais pas assez". Aujourd'hui maman de deux petites filles, l'actrice de 30 ans estime qu'elle a fait le bon choix : "Je n'étais pas certaine de vouloir m'attacher à cette personne pour le restant de ma vie. A ce moment-là, ma vie n'était pas idéalement conçue pour élever un enfant dans de bonnes conditions, le rendre heureux et en bonne santé. Je ne trouvais pas cela très juste".