Christian Etiti est un étudiant brillant de 14 ans. D’origine camerounaise, il a 4 ans lorsqu’il arrive en France avec ses parents. Aujourd’hui, alors que certains de ces anciens camarades rentrent à peine au lycée, lui entame sa première année à la faculté de médecine de Paris VIII. Seulement, depuis un an, son père est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français et peut être reconduit à la frontière à tout moment avec sa famille. Christian étant mineur, il devrait alors suivre son père et rentrer au Cameroun.
« C’est préoccupant de savoir que mon père peut être expulsé à tout moment et qu’on peut être obligé de tous repartir » explique Christian au micro de France info avant d’ajouter : « je n’ai aucun souvenir du Cameroun (…) si je devais repartir là-bas, ce serait partir pour l’inconnu ».
Les membres du Réseau éducation sans frontière (RESF), habitués à prendre parti pour la défense des étudiants sans-papiers, se mobilisent chaque jour un peu plus. Craignant de voir un départ précipité de Christian, le RESF multiplie les actions auprès des médias et des politiques concernés. Le maire socialiste de Conflans-Sainte-Honorine, la ville de résidence de Christian Etiti, a lui aussi décidé de médiatiser l’histoire en faisant une cérémonie dédiée aux bacheliers et par la même occasion écrire une lettre au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls pour une régularisation de la famille.
Nicolas Pasquier
Crédit Photo : Le Parisien / Yves Fossey
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