Autant que le stress, la distraction mentale rend l'orgasme plus compliqué à atteindre, explique le docteur Emily Nagoski, auteure de l'ouvrage "Come as You Are: The Surprising New Science that Will Transform Your Sex Life".
"Souvent, les femmes atteignent un certain niveau d'éveil et ont un bombardement de pensées : 'Que faire si je jouis ?', 'Et si je ne jouis pas ?', 'Comment savoir si j'ai joui ?'". Or, comme le souligne cette experte, ce sont justement ces pensées qui parasitent notre excitation. Mais comment faire pour les chasser de notre esprit ? Il faudrait, selon elle, d'apprendre à les identifier lorsqu'elles se manifestent et tenter ensuite de les chasser en se concentrant sur les sensations agréables qui sont en train de nous parcourir. Un exercice pas si évident à mettre en place mais qui serait pourtant nécessaire pour nous permettre de jouir pleinement de nos ébats sexuels.
De même, ajoute le Dr Nagoski, on s'évertuera à éviter les pensées critiques vis-à-vis de son propre corps, comme focaliser sur notre petit bourrelet ou complexer sur nos cuisses. Encore une fois, conseille-t-elle, il s'agit de "se concentrer sur le plaisir, pas sur la voix harassante qui parle dans votre tête".
Et ce n'est pas tout. Outre nos pensées, sujettes à nous détourner de l'orgasme, certaines distractions physiques - notre smartphone en train de vibrer, le bruit d'une moto qui passe sous notre fenêtre, le chien qui aboie - détournent notre attention de notre plaisir sexuel. Aussi, la spécialiste suggère de faire en sorte que l'environnement qui nous entoure soit le plus agréable et confortable que possible.
Si on ne peut pas lutter contre toutes les nuisances sonores, on peut, par exemple, laisser notre téléphone en dehors de la chambre pendant nos ébats ou planifier un rendez-vous sous la couette quand les enfants dorment ou sont à l'école. Ainsi, cela nous aidera à rester concentrer sur notre objectif : prendre notre pied !
Sachant que le cerveau est le plus gros organe sexuel (oui, oui), autant le mettre dans le bain le plus rapidement possible. Débarrassée des pensées parasites, on se branche sur le mode "sexy". Ainsi, comme le suggère la sexologue Emily Morse, on peut par exemple se remémorer des scénarios ou des situations passés qui nous avaient excitée. De fait, une fois que nous commençons nos ébats, notre cerveau (et notre corps) sont déjà bien échauffés pour une petite montée aux rideaux. En avant !