Il y a des matins où notre bonne humeur ne fait pas long feu. Alors que le ciel est bleu et qu’une brise fraîche traverse la ville, on se souvient avec bonheur que le week-end approche, ce qui donnerait presque envie de bien travailler aujourd’hui, juste pour profiter du sentiment du devoir accompli.
Seulement dès 9h34, posée avec un thé vert face à une to-do list parfaitement organisée, l’open space se réveille lui aussi, et votre « collègue qui parle trop fort » déboule. Comprenons-nous bien : il parle trop fort mais s’il ne parlait que quand c’est nécessaire, utile ou vraiment pertinent, on ne lui reprocherait pas. Le véritable souci, c’est qu’il parle trop.
Plusieurs raisons peuvent expliquer sa volubilité excessive. Ce salarié s’ennuie et a visiblement besoin que son boss lui refourgue une mission laborieuse. Ou bien il manque de confiance en lui, il tâche de se faire une place qu’il estime ne pas avoir dans l’équipe, et pour cela il s’impose par le débit verbal. Autre possibilité, il est imbu de lui-même et pense qu’il peut penser tout haut et commenter tout ce qu’il fait parce que c’est vraiment très intéressant…
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Trois remèdes possibles selon le profil de l’importun :
1. Créez une « voiture silence »
La SNCF l’a fait, pourquoi pas votre boîte ? Placardez dans votre open-space des affichettes « Silence, on bosse », et par la même occasion « Merci de laisser vos portables en mode silencieux, et de passer vos appels depuis les plateformes prévues à cet effet ». Identifiez de fait un autre espace où la pipelette pourra babiller à son aise avec les pancartes : « ici, on cause et on ne dérange personne. »
2. Sortez la carte des lâches
Un concept pas bête du tout consiste à créer un lot de petites cartes pour faciliter la communication entre collègues. Parce que certaines vérités ne sont pas toujours faciles à dire, le manager peut prendre l’initiative de fabriquer un certain nombre de cartes à messages, qui seront distribuées aux salariés concernés pour leur signaler un problème, si possible avec une pointe d’humour. « Le déodorant est fortement recommandé tout au long de l’année, en cas de forte chaleur, ou pas. » ; « le silence aide à la concentration » ; « les coups de fil perso méritent de rester perso », etc. Si votre boss n’ose pas se mouiller en distribuant ces petites cartes, il peut décider d’imprimer une grande affiche pour toute l’équipe, et encourager les salariés à respecter les règles de base du savoir-vivre en entreprise.
3. Exigez un casque anti-bruit
Si vous êtes capable de travailler en musique, branchez-vous sur Deezer toute la journée. Pour les autres, demandez à votre manager de financer l’achat d’un casque anti-bruit. Les premiers prix ne dépassent pas 30€, mais les meilleurs produits tournent autour des 100€. Voilà qui devrait redonner du courage au boss pour déposer la carte « Silence » sur le bureau de votre bruyant voisin.
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