Combien de fois vous êtes-vous dit "si seulement j'avais plus confiance en moi !" ? La confiance en soi n'est pas un don que l'on reçoit à la naissance mais une compétence que l'on développe tout au long de sa vie.
Rappelez-vous de cela :
Nous naissons toutes et tous incompétent·es, mais nous avons toutes et tous la capacité d'apprendre par l'expérience. Bébé, vous ne saviez pas marcher, mais vous avez essayé, essayé encore et après de nombreux échecs, vous avez fini par y arriver.
Aujourd'hui, vous êtes confiant·e en votre capacité à vous déplacer aisément sur vos deux jambes. Pour autant, si vous vous faites une entorse à la cheville, vous pourriez ne plus vous sentir si confiant·e que cela.
La confiance en soi, ce n'est pas le sentiment d'être éternellement la/le meilleur·e, plus fort·e ou la/le plus attirant·e. C'est une prédiction raisonnable du type : "Je pense avoir de bonnes chances d'y arriver, compte-tenu de mes compétences, de mes moyens, des circonstances et du moment."
Qu'est-ce qui contribue à améliorer la prédiction qu'on se fait de sa capacité à réussir ?
En tout premier lieu, l'expérience ! N'espérez pas améliorer votre confiance en vous si vous fuyez toute occasion de vous entraîner.
Mais l'expérience ne suffit pas. Pour améliorer sa confiance en soi, il faut surtout apprendre de ses expériences en enclenchant ce qu'on appelle la "boucle positive de la confiance en soi". Peu importe que votre expérience soit un échec ou une réussite, vous pouvez gagner en confiance dans les deux cas si vous comprenez pourquoi vous avez réussi ou raté et si vous arrivez à en tirer des enseignements.
Prenons l'exemple de la prise de parole en public :
Vous venez de faire un discours très applaudi au mariage de votre soeur.
Si vous vous dites "c'était facile, c'était avec ma famille", vous ne gagnerez pas en confiance. Enclenchez la boucle positive de la confiance en soi en vous demandant : "Qu'est-ce qui a fait que j'ai été bon·ne et comment pourrais-je reproduire cela au travail ?". Peut-être suffit-il que vous osiez utiliser votre humour ou que vous souriiez davantage ou bien que vous appreniez à mieux dominer votre trac par la respiration ?
Supposons maintenant que vous ayez fait une présentation ratée au travail : vous avez bafouillé des propos inintéressants au début et vous avez perdu le fil plusieurs fois entre deux diapositives.
Au lieu d'enclencher la boucle négative de la confiance en soi en vous disant "je le savais, je suis vraiment nul·le", demandez-vous ce qui a généré les deux problèmes rencontrés et cherchez des solutions pour éviter que ça ne se reproduise. Par exemple, apprenez par coeur vos phrases d'introduction pour éviter que le stress vous fasse bafouiller et travaillez davantage le discours de transition entre vos diapositives pour éviter de perdre le fil au cours de votre présentation.
Il n'est jamais trop tard pour changer sa façon de réagir à la réussite et à l'échec. Oubliez les "c'était juste de la chance" et les "je sais bien que je suis nul·le" pour chercher systématiquement ce qu'il y a à apprendre de vos expériences.
A terme, vous ressentirez la douce sérénité de la confiance en soi retrouvée, et vous vous surprendrez à penser "j'ai de bonnes chances de réussir parce que je me suis entraîné et que je sais comment faire pour obtenir le résultat recherché".