Depuis 2010, une nouvelle fête internationale a vu le jour en Finlande : le Day for Failure ("La célébration des échecs"). Chaque 13 octobre, les Finlandais reconnaissent leurs échecs personnels et professionnels, mais sans sentiment de culpabilité ni honte. Si cela peut prêter à sourire, cette initiative se présente en réalité comme bénéfique pour notre carrière professionnelle.
Longtemps, l'échec a été vu comme une honte. Pourtant, depuis quelques années, les ouvrages se multiplient pour réhabiliter nos fiascos. La joie de l'échec (éd. Du rêve au concret) par Faysal Hafidi, Le pouvoir de l'échec (éd. La Presse) signé Arnaud Granata, L'échec : premiers pas vers la réussite (éd. farel) de Claude Grandjean et, plus récemment, sorti en septembre dernier, Les Vertus de l'échec (éd. Allary) de Charles Pépin, n'en sont que peu d'exemples.
Si, avant, le terme d'échec en faisait tressaillir plus d'un, aujourd'hui, il est pratiquement devenu une sorte de leitmotiv. Un passage loin d'être obligatoire mais qu'on ne redoute plus autant qu'avant. Et pour cause, nombreuses sont les personnes accomplies qui ont dû essuyer bon nombre de refus et de déceptions avant d'en arriver là où elles en sont.
Si le but n'est pas tant de devenir inconscient, il faudrait (ré)apprendre à prendre des risques comme le ferait un enfant : tomber mais surtout se relever pour ainsi mieux grandir. Parce que réussir à faire ce travail sur soi n'est pas forcément évident, voici 5 clés pour transformer ses échecs en tremplins.
Généralement, quand un échec survient, notre premier réflexe est de laisser le doute s'installer. On se demande alors si on a vraiment choisi la bonne direction, si tel projet mérite vraiment que l'on s'y investisse ou bien encore si on possède vraiment les capacités pour y arriver. Résultat : un seul événement négatif redéfinit complètement notre cheminement professionnel. Pire, on ne sait finalement jamais ce dont on est vraiment capable.
La bonne attitude reste de chercher le positif à travers chaque épreuve, mais surtout de continuer à se battre. Il faut aussi toujours garder en tête qu'échec ou non, on a tenté. On connaît donc l'aboutissement de notre démarche. L'inverse serait plus regrettable.
Bien sûr, cela ne se fait pas "à chaud". Pour mieux gérer nos problèmes, il apparaît comme primordial d'avoir les idées claires et de prendre du recul. En fonction de ce qui nous est arrivé, quelques heures voire quelques jours peuvent être nécessaires. Ensuite, on peut plus facilement regarder la situation avec un nouveau regard et déterminer la meilleure façon de procéder pour rebondir. A l'image du monde des affaires où l'on parle de "retour sur investissement", il faudrait se laisser le temps de voir ce qu'implique réellement ou non cet échec avant d'en tirer des conclusions hâtives.
Comme nous et surtout bien avant nous, les personnes qui ont connu des échecs sont tout autour de nous. Cela fait-il forcément d'elles des perdants ? De mauvaises personnes ? Des gens sans avenir ? Bien sûr que non.
Alors, pour nous inspirer mais aussi pour partager nos expériences et en ressentir grandi, on s'entoure de personnes ayant transcendé ces épreuves. Si, aujourd'hui, on est à la place de l'élève, demain, il se pourrait bien que ce soit nous qui donnions une leçon à autrui.
La seule raison pour laquelle un échec reste un événement négatif dans notre vie, c'est parce qu'on en a décidé ainsi. Accepter un échec n'est pas tant le revendiquer et en être fière, mais plutôt de prendre conscience qu'à un moment bien précis, on n'a pas réussi. Et que cela ne détermine en rien notre avenir.
Avec l'échec arrive généralement un florilège d'excuses. "Je n'avais pas assez de temps","Mon boss me surcharge de travail, cela était impossible à gérer", "Les personnes qui m'ont jugée étaient trop durs". Plutôt qu'investir notre temps et notre énergie à tourner le problème dans tous les sens en essayant de comprendre pourquoi telle chose n'a pas fonctionné, on s'investit à 100% dans un nouveau plan d'action. Et on rebondit !