L'épidémie de Coronavirus se propage : 285 cas ont pour l'instant été déclarés en France, et plus de 92 000 dans le monde, rapporte 20 Minutes. Pour faire face à la situation, les gouvernements prennent des mesures sanitaires pour tenter de réduire la contagion. Les écoles de nombreux pays ont fermé, les rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné ont été annulés en France.
Des gestes simples à adopter sont également martelés dans les médias, et à juste titre. On conseille ainsi vivement de porter un masque chirurgicale lorsque l'on remarque quelques symptômes grippaux, de se laver fréquemment les mains, d'avoir recours à un gel hydroalcoolique, et d'éternuer ou de tousser dans son coude. Mais si ces réflexes évidents sont encouragés pour notre santé, force est de constater qu'ils affectent parfois notre comportement social, et plus précisément la façon dont on se salue.
Lors d'une rencontre avec le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, Angela Merkel a par exemple souhaité, comme le veut la coutume, lui serrer la main. L'officiel a refusé pour des raisons de potentielle contamination, ce à quoi la chancelière a répondu qu'il s'agissait de "la bonne chose à faire". Pareil de notre côté du Rhin, Emmanuel Macron annonce "serrer la main de coeur" tandis que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire lance un "Je ne vous serre pas la main mais le coeur y est" lorsqu'il rencontre des journalistes. Le léger coup de coude s'est aussi répandu, et puis moins compliqué : le classique signe de la main. La bise, elle, a complètement disparu des radars (Olivier Véran, ministre de la Santé, a d'ailleurs fortement avisé de ne pas s'y prêter).
Chacun·e y va donc de sa petite alternative pour dire bonjour à ses semblables en ces temps où le contact physique effraie. C'est aussi le cas de la députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, qui a expliqué sur Twitter utiliser une façon chaleureuse empruntée à ses concitoyen·ne·s : "Mettre ma main sur mon coeur et sourire/hocher la tête à la personne que je salue. (Je remercie nos communautés religieuses locales de NY14 de me l'avoir appris !)" Un signe de respect qui ne requiert pas de contact, et qui semble aussi bien approprié socialement que sanitairement.
A celles et ceux qui resteraient dubitatif quant à la nécessité de ne plus toucher ses semblables, Stylist rappelle que nous portons sur nos mains 3 200 bactéries de 150 espèces différentes et qu'en moyenne, nous nous serrons la main 15 000 fois au cours de notre vie. De plus, une poignée de main transfère deux fois plus de bactéries qu'un "check" du poing ou un high-five. Libre à vous de continuer à employer une bonne vieille poignée de main, ou de faire la bise à vos collègues, seulement ne soyez pas étonné·e si on vous la refuse.