Pour la deuxième année consécutive, Terrafemina est partenaire du colloque Décolonisons les imaginaires, avec cette année comme titre « Décolonisons le langage pour lutter contre toutes les discriminations ». Rendez-vous à la Mairie de Paris le vendredi 8 Octobre 2010 de 14h00 à 19h00.
Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer ses coordonnées à : colloque.decolonisons@paris.fr. Attention : accueil dans la limite des places disponibles.
14h30 Ouverture par Bertrand Delanoë, Maire de Paris
14h40 Introduction par Yamina Benguigui et Véronique Morali
14h50 Lancement par Hervé Bourges, Grand témoin
Le colloque sera animé par M. Khalid Hamdani
15h00 -16h00 1ère partie : Etat des lieux, langage et préjugés, l’origine du mal
Il y a pour commencer les mots maudits, les mots qui blessent, les mots qui peuvent tuer : marques de mépris ou d’ignorance, ils sont dans le langage à la portée de tous et stigmatisent, parfois inconsciemment, souvent sciemment, et même violemment des pans entiers de la population. Pourquoi les mots blessent ? D’où viennent ces mots ? Pourquoi sont-ils toujours d’actualité ? Par quels nouveaux mots sont-ils remplacés ?
Animée par Khalid Hamdani
Alain Bertho (Anthropologue) : Etat des lieux
Esther Benbassa (Historienne) : les mots et les maux des « discriminations »
Sylvie Tissot (Sociologue) et/ou Pierre Tevanian (Philosophe) : « Les mots sont importants »
Grands Témoins : Sidaction, le lexique à l’attention des médias, Bertand Audoin (Directeur Général)
16h00 – 16h30 Pause
16h30 – 18h00 2ème Partie : médias et clichés, la banalisation des discriminations ?
Par-delà les mots mêmes, il y a l’utilisation du langage pour décrire et commenter le réel, utilisations qui ne sont jamais neutres lorsqu’elles se transforment en informations diffusées dans la sphère médiatique. Les clichés et les stéréotypes étant une des sources majeures de discrimination, il est légitime de se demander si la presse les véhicule ou bien si elle les combat ? Il ne s’agit pas de définir ici des critères pour séparer la bonne presse de la mauvaise mais plutôt de rechercher les axes d’une nouvelle éthique, une déontologie pour les journalistes d’aujourd’hui et de demain, voire pour les internautes actifs qui pourraient s’engager à combattre les discriminations sur la toile.
Introduction du débat par les Indivisibles sur la base d’exemples précis (certains épinglés à l’occasion des Y’a Bon Awards).
Table ronde réunissant des journalistes.
Laurence Laskary (Les indivisibles), Nordine Nabili (Bondy Blog), Caroline Fourest, Marie-France Colombani (Elle). Jean Lebrun (France Culture).
Table ronde modérée par Terrafemina, Véronique Morali.
18h00 – 19h00 3ème partie : décoloniser le langage, devoir de mémoire, devoir de création ?
Suffit-il de faire disparaître quelques mots ? Comment décoloniser le langage tout en laissant les imaginaires libres ? Si la discrimination intervient le plus souvent quand on parle de ou à la place de, suffit-il de laisser parler chaque type de discrimination pour trouver l’antidote ? Au lieu de parler des jeunes, laissons les jeunes parler d’eux-mêmes (les femmes, etc…).
L’acte d’écriture est lui-même entaché par la plus flagrante des colonisations du langage : quand une personne écrit à la place d’une autre, nous l’appelons nègre. Symboliquement cette acceptation du mot en dit long sur notre difficulté à décoloniser la langue française…
C’est pourtant ce que la deuxième édition de « Décolonisons les imaginaires » se propose de faire.
Animée par : Nordine Nabili
Fabrice d’Almeida (Historien) : existe-t-il une langue de l’empire colonial ?
Vincent Geisser (politologue) : Alors comment « décoloniser » le langage ? Et Comment s’exprimer librement ?
Alain Rey (Linguiste) : renouveau de la langue et nouveaux préjugés ?
Annie Batlle (écrivain): le sexe du langage
Grand Témoin : écrire pour décoloniser la langue, pour recréer la langue Calixthe Beyala
19h00 -19h10 - Conclusion Yamina Benguigui
19h10 - Cocktail
Retour en vidéo sur le premier colloque "Combattre les discriminations raciales"
Présentation du premier colloque "Combattre les discriminations raciales"