Le mystère reste entier. Alors que Delphine Jubillar reste introuvable depuis cette fameuse nuit du 15 décembre 2020, son mari, Cédric Jubillar reste le suspect numéro un. Le plaquiste de 33 ans, mis en examen depuis juin dernier pour "homicide volontaire par conjoint", reste incarcéré, sa nouvelle demande de remise en liberté ayant été rejetée ce 2 septembre.
Réagissant à cette décision dans l'émission Crimes et faits divers sur NRJ 12, l'avocat de Cédric Jubillar est notamment revenu sur les SMS troublants envoyés par son client aux amies de son épouse disparu. Alors qu'une battue avait été organisée en mai dernier à Cagnac-les-Mines (Tarn) afin de tenter de retrouver la jeune infirmière, le mari avait envoyé ce texto dévoilé par BFMTV : "Ce qui m'a fait rire, c'est votre façon de parler, de rire ou de pleurer avec vos t-shirts et banderoles, vous êtes pathétiques. Vous n'êtes qu'une bande de dindes gloussant devant les caméras. Vous faites pitié."
Il avait également écrit : "Mes motivations sur l'affaire, le dossier, ne te regardent pas. Il te faut toi aussi avoir accès au dossier pour savoir certaines choses. Dommage, tu as choisi le mauvais côté."
Pour l'avocat de Cédric Jubillar, Me Jean-Baptiste Alary, cette fuite des éléments de l'enquête n'est pas anodine. Il dénonce une révélation "qui jette le trouble sur la personnalité de Cédric Jubillar." Il s'explique : "J'espère ne pas sombrer dans la paranoïa, ça m'inquiéterait. Depuis le début de ce dossier, la fuite des informations dans la presse est quand même savamment orchestrée. Soyez-en sûr, ça ne vient pas de la défense, puisque très longtemps, je n'avais même pas accès au dossier."
Me Jean-Baptiste Alary a ensuite tenter d'expliquer le contenu de ces messages : "Ces SMS sont désagréables, ils sont adressés dans un contexte de forte rivalité entre les amies de Delphine Jubillar qui le mettent régulièrement en cause sur les réseaux sociaux, et lui qui essaie de s'en défendre. On a deux clans qui s'affrontent."
Me Jean-Baptiste Alary, qui s'était également expliqué sur l'histoire de la fameuse couette, l'assure : en dépit du rejet de la demande de remise en liberté, il ira jusqu'au bout. "On va contester, la chambre de l'Instruction va être saisie, et on aura la possibilité de modifier la décision du Juge des Libertés et de la détention qui a été rendue. Il y aura une audience publique durant laquelle on pourra exposer les arguments de la défense, en espérant que cette fois-ci ils seront entendus."