La loi de bioéthique sera révisée cette année, les parlementaires devront dire s’ils autorisent la GPA.
Il s’agit de permettre à des femmes qui n’ont pas d’utérus d’utiliser celui d’une autre femme pour porter leur propre enfant, celui issu de la fécondation de leur gamète et de celle de leur conjoint.
200 à 300 femmes sont concernées, chaque année. Il ne s’agit pas de GPA de confort, utiliser le corps d’une autre pour ne pas déformer le sien, par exemple. Nous ne pouvons pas faire semblant de ne pas savoir ce qui se passe ailleurs. Depuis 10 ans, à Londres, des femmes ont recours à la GPA et les motivations des mères porteuses ne sont pas que financières. La générosité et l’entraide existent.
Les dérives marchandes, partout dans le monde nous obligent à nous doter d’une loi exemplaire, pour éviter d’obliger ces couples dont la demande est légitime à s’adresser hors de nos frontières.
Reprenant les propos du Pr Israël Nisand*, la mère porteuse dont la motivation ne serait pas mercantile, devient une « nounou prénatale ». L’enfant a connaissance de son histoire .Ce n’est pas un enfant abandonné.
Sommes- nous victimes d’un des mythes fondateurs de l’Occident ? Sarah, épouse d’Abraham a recours à Agar. De son union avec Abraham, nait Ismaël. Sarah donne naissance à Isaac et répudie la mère porteuse et son enfant.
Souhaitons juste que nos parlementaires interrogent les bonnes personnes. Israël Nisand* pose les bonnes questions et nous donne une ébauche d’un cadre légal possible à la GPA.
*CHU Strasbourg, Service de Gynécologie Obstétrique
Par Docteur Christine Vahdat, gynécologue et obstétricienne
VOIR AUSSI :
Pour plus de détails découvrez : Les mères porteuses , et si le débat avançait ?
Les réponses du docteur Christine Vadhat lors de notre chat "Grossesse"