Elles mordent dans un sandwich, grignotent des chips ou engloutissent une barre chocolatée dans le métro londonien. Une posture souvent peut élégante, que le groupe « Women who eat on tubes » (WWEOT) a choisi de capter à l’insu des mangeuses (avec heure et denrée précises) et de publier sur sa page Facebook. « Nous célébrons et encourageons les femmes qui mangent dans le métro. Nous ne les marginalisons pas. WWEOT est un groupe d'observation, qui ne porte pas de jugement. Il n'a pas vocation à intimider ou à persécuter », affirme ainsi les auteurs de la page. Un argumentaire que les victimes n’ont pas vraiment goûté. Et on les comprend.
Car, non seulement les femmes sont immortalisées la dent dans le sandwich, mais elles doivent aussi subir les commentaires délicats des internautes : « Elle était censée la lécher, pas la mordre », écrit l’un d’eux, visiblement spécialiste dans l’art de déguster la framboise sous l’un des clichés postés sur WWEOT. Et si « prendre des photos dans le métro n'est pas illégal » a rappelé Steve Burton, le directeur de la sécurité pour le métro londonien, ces clichés suscitent tout de même la colère de nombreux londoniens qui crient au sexisme. Pourquoi les femmes devraient-elles rester gracieuses en toutes circonstances questionne ainsi Le Guardian ?
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L’une des passagères mises en cause a ainsi expliqué au magazine en ligne Debrief qu’elle s’était « sentie humiliée » et « désemparée devant l’impossibilité d’obtenir le retrait » de ces images. Pour réponse, Steve Burton, le directeur de la sécurité pour le métro londonien, a appelé lundi « les femmes se sentant en danger » à contacter la sécurité. Les internautes, eux, ont rétorqué sur une autre page Facebook : sur « Men Who Post on the Women Who Eat On Tubes », chacun peut désormais posté les photos des auteurs de clichés WWEOT…