Le cauchemar n’en finit pas pour la Grèce qui a besoin de l’aide des pays européens pour ne pas voir son économie s’effondrer davantage. L’Assemblée nationale a approuvé mercredi à 163 voix contre 97 le collectif budgétaire rassemblant l’aide à la Grèce et les premières mesures du plan de rigueur qui devrait rapporter un milliard d’euros pour cette année. Le projet sera examiné par le Sénat jeudi.
Le texte a fait débat à l'Assemblée. Le ministre de l'Économie, François Baroin, qui avait demandé mardi que le texte soit voté sans délai, s'est heurté à l'opinion de l'ancien ministre du Budget Henri Emmanuelli qui a expliqué que les socialistes n'allaient « pas voter contre car il faut montrer notre solidarité à la Grèce » mais qu'il émettait cependant « des doutes très, très forts (...) car si les marchés sont si hiératiques, c'est qu'ils ont du mal à croire que le scénario du 21 juillet est applicable ». Pierre-Alain Muet (PS) a quant à lui clos le débat en qualifiant la politique économique du gouvernement d’ « injuste et inefficace ».
Concernant le plan de rigueur, les députés de la majorité ont obtenu la suppression de la hausse des taxes des parcs à thème et l’assouplissement de la taxation des plus-values immobilières sur les résidences secondaires.
Au niveau européen, l’Allemagne a elle aussi décidé de sauver la Grèce malgré les difficultés d’Angela Merkel à convaincre sa majorité d’aider les pays de la zone euro en difficulté. Une décision qui a permis aux places boursières de terminer en hausse hier.
Claire-Marie Allègre
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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