Une chanson, « Shoah-nanas », des propos sur la « puissance du lobby juif », un appel à la libération de Youssouf Fofana, condamné pour meurtre sur Ilan Halimi… Dieudonné était devant le parquet du tribunal correctionnel de Paris vendredi 13 décembre pour répondre de tous ces actes. Concernant la demande de libération de Youssouf Fofana, Dieudonné avait tenu ces propos en réagissant au meurtre de Saïd Bourarach, un vigile retrouvé noyé dans le canal de l'Ourcq, en Seine-Saint-Denis, dont il estimait qu'il n'avait pas eu la « chance » d'Ilan Halimi, mort dans les bras des secouristes.
>> Dieudonné : quand l'hommage à Mandela tourne à la récupération <<
Dieudonné n'assiste pas à tout le procès
Le ministère public a donc requis 200 jours-amende à 100 euros contre l'humoriste. Les jours amende nécessitent le règlement de l'amende, en l'espèce 20.000 euros, si le tribunal décidait de suivre les réquisitions du parquet, faute de quoi le condamné doit passer en détention le nombre de jours prononcés. Dieudonné a quitté le tribunal après trois heures d'une audience qui en a duré six, avant même que les faits aient pu être examinés. « Au moment où il doit s'expliquer sur le fond, eh bien, il n'est pas là », a dit Maître Charles Baccouche, avocat de cinq associations, dont le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme. L'affaire a été mise en délibéré au 7 février 2014.