Ils avaient déjà tenté l’expérience il y a quatre ans. Fox et Endémol avait tourné « Someone's gotta go » (« Quelqu'un doit partir »). Une émission dont le principe était de choisir le collègue qui devait quitter l’entreprise alors que celle-ci était en plein plan social. Une idée qui avait suscité un tel tollé que la chaîne avait même renoncé à la diffusion. Fox et Endémol lancent pourtant cette année une émission de téléréalité sur le même principe : « Does someone have to go ? » (« Quelqu'un doit-il partir ? »). Mais, cette fois, l’entreprise est en bonne santé financière et les diffuseurs n’affirment pas qu’un employé sera licencié à la fin de l’émission…
Suffisant pour ne pas susciter la même polémique ? Apparemment pas. Pour le New York Times, ce programme n’a pour objectif que de « renforcer l'idée que le problème des entreprises américaines tient aux salariés » et laisse ainsi penser que « les patrons n'ont plus qu'à activer leurs subalternes pour faire le sale boulot pour eux ». Un sentiment partagé par le Time : « Si quelque chose cloche dans votre entreprise, le problème ne vient pas du management, mais de vous, ou de l'un de vos collègues apathiques. Alors trouvez un bouc émissaire ! »
Fox pour sa part affirme que cette émission a pour but d’adoucir le climat social dans ces entreprises décrites dans la bande annonce comme un « cauchemar des ressources humaines ». Même si la chaîne avoue tenter de relancer par ailleurs un créneau… En France, la téléréalité au travail s’est pour l’instant limitée à la « Patron incognito », une émission où un patron français découvrait tour à tour, et sans que ses salariés ne puissent le reconnaître, les différents métiers exercés dans son entreprise.
Quand la téléréalité squatte nos écrans
Quand la téléréalité dépasse la fiction
La téléréalité et Facebook : pires inventions de la décennie
« Patron incognito » : le monde de l'entreprise vu par la téléréalité