C’est dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) que le face à face tant attendu a eu lieu entre l’ancien patron du FMI et Tristane Banon, journaliste et écrivain de 32 ans, qui l’accuse de tentative de viol. Arrivée vers 8h30 dans les locaux du XIIIe arrondissement de Paris, la jeune femme a été suivie par DSK, arrivé en voiture vers 9h00. Dominique Strauss-Kahn est ressorti à pied peu après 11h30, montrant un sourire légèrement crispé face à la soixantaine de journalistes et photographes qui l’attendaient, et a rejoint son véhicule sans une déclaration à la presse. Cette confrontation devrait permettre aux policiers de comparer la version que chacun a donnée de leur rencontre pour un entretien professionnel à Paris en 2003, au cours de laquelle Tristane Banon affirme que DSK aurait tenté de la violer. Le face à face a eu lieu en l’absence des avocats des protagonistes.
La jeune femme a porté plainte contre DSK en juillet dernier et avait depuis affirmé sa volonté de se retrouver face à lui devant la justice. « Je voudrais qu'il soit en face de moi et qu'il me dise droit dans les yeux que ce sont des faits "imaginaires". Je voudrais le voir me dire ça », avait-elle déclaré le 22 septembre. Or lors de son intervention au JT de 20h de Claire Chazal le 18 septembre, Dominique Strauss-Kahn a soutenu qu’ « aucune violence » n’avait été portée à l’encontre de la jeune femme. « J'ai été entendu comme témoin. J'ai dit la vérité que dans cette rencontre, il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence, je n'en dirai pas plus », avait-il indiqué. Il avait cependant admis avoir fait des avances à la jeune femme lors de cette rencontre.
Cette confrontation pourrait être le dernier acte de l'enquête préliminaire menée depuis le dépôt de la plainte de la journaliste avant une décision du parquet de Paris. L’issue de ce face à face pourra prendre plusieurs formes : ou le parquet déclare les faits prescrits, ou il classe l’affaire sans suite, ou encore il décide de confier une information judiciaire à un juge d’instruction.
Reste que Tristane Banon l’a affirmé à plusieurs reprises : si l’affaire est classée, elle continuera la bataille judiciaire en se portant partie civile.
Crédit photo : AFP
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