C'est ce mardi 20 novembre qu'a lieu la Journée internationale des droits de l'enfant. À cette occasion, l'association L'enfant Bleu a lancé Alerterpoursauver.org, une plateforme qui permet de signaler rapidement les cas de maltraitance des enfants.
Ce dispositif permettra à toute personne qui soupçonne des cas de maltraitance d'identifier une personne à qui signaler le problème. La plateforme propose deux options : la première "Je souhaite m'informer sur les maltraitances", permet d'obtenir des renseignements sur la maltraitance infantile et sur les signes qui doivent alerter.
La deuxième option "Je souhaite trouver de l'aide autour de moi" permet de signaler une scène de violence dans la rue ou un cas d'enfant victime de maltraitance que l'on connaît. Il suffit à l'utilisatrice ou l'utilisateur de se géolocaliser ou de communiquer sa ville de résidence pour être mis·e en contact avec une association de protection à l'enfance située à proximité.
Selon l'UNICEF, les violences commencent souvent dès la prime enfance. Ainsi, trois quarts des enfants âgés de 2 à 4 ans, soit 300 millions d'enfants à travers le monde. "La maltraitance infantile peut être physique, psychologique, sexuelle et peut toucher tous les milieux sociaux, toutes les catégories socio-professionnelles", explique Alix Poisson, marraine de l'Enfant Bleu.
L'association l'Enfant Bleu rappelle que deux enfants meurent chaque jour de maltraitance et que "60% des personnes soupçonnant des maltraitances dans leur entourage n'agissent pas, faute d'informations sur la conduite à suivre." "Dans l'entourage de l'enfant victime, il y a souvent quelqu'un qui savait mais qui n'a rien dit", déplore Laura Morin, directrice de l'Enfant Bleu, sollicitée par l'AFP.
Un·e proche, un·e voisin·e, un·e enseignant·e... pas toujours facile de savoir comment réagir quand on est témoin de violences sur un enfant qui n'est pas le sien. Mais, rappelle Laura Morin, "fermer les yeux, c'est laisser un enfant dans l'enfer de la maltraitance".
Depuis 1990, le numéro gratuit "Allô enfance en danger" 119 permet d'appeler pour signaler tout signe de maltraitance à l'encontre d'un·e mineur·e. En 2016, les responsables de la ligne téléphonique ont reçu près de 470 000 appels en 2016, dont près de 33 000 ont donné lieu à un traitement, soit environ 90 par jour.