Santé
Etre un sex symbol et souffrir de dépression : cette icône du glamour témoigne
Publié le 11 octobre 2024 à 17:48
Par Clément Arbrun | Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Sous le vernis bright du sex symbol, la souffrance mentale. Cette personnalité culte des années 90 décide enfin de briser le tabou.
Etre un sex symbol et souffrir de dépression : cette icône du glamour témoigne
Etre un sex symbol et souffrir de dépression : cette icône du glamour témoigne Sous le vernis bright du sex symbol glamour, la souffrance mentale. Voilà ce dont témoigne Pamela Anderson, personnalité culte des années 90, qui décide enfin de briser le tabou. En recevant un Prix prestigieux au Festival du film de Zurich, "Pamela" s'est confiée : "Je suis heureuse d'être ici, parce que je pense que j'ai souffert de dépression pendant une vingtaine d'années" "Si je peux continuer à travailler et à me servir de ces épreuves et de ces défis, je me sentirai bénie", a-t-elle encore témoigné. Pamela Anderson voit le positif à travers la souffrance... Victime de viols tout au long de sa jeunesse, mais aussi de harcèlement et de misogynie durant l'affaire de sa sex tape, Pamela Anderson a toujours vu sa santé mentale mise à mal.
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"Peut-on parler de vos seins ?". "Quoi, vous parlez de ces gros trucs que j'accompagne ?...". Si cet échange pour le moins décomplexé - et gênant - vous interpelle, c'est peut être car vous pouvez deviner l'identité de son interlocutrice : une véritable "bimbo" connue pour son maillot de bain rouge, ses courses au ralenti sur la plage, sa présence forte dans la pop culture des années 90...

Et puis, toutes les blagues sur les blondes, sur ses seins, dont elle a été victime : cette femme, évidemment, c'est Pamela Anderson. Devenue star avec le mégasuccès de la série télé Alerte à Malibu, mais aussi, cible des pires remarques misogynes. Tant et si bien qu'elle dira au célèbre animateur de late show Jay Leno : "J'aimerais tellement être vous... Pour pouvoir vous torturer avec plein de questions sur vos implants".

Et tout cela n'a pas été sans conséquences.

Car le sex symbol, grande défenseure des droits des animaux, militante féministe, s'est confiée sans fard en recevant un Prix prestigieux au Festival du film de Zurich : "Je suis heureuse d'être ici, parce que je pense que j'ai souffert de dépression pendant une vingtaine d'années..."

Il faut écouter son témoignage

Parler de dépression quand on a été sexualisée et victime de sexisme : "je voulais être autre chose que mes seins"

A Zurich toujours, Pamela Anderson a souhaité briser le tabou de la dépression. Et rappeler - en cette Semaine de la santé mentale - l'importance de prendre soin de soi, et d'accepter ses émotions négatives, mais également de sensibiliser à tous ces enjeux. 

"Si je peux continuer à travailler et à me servir de ces épreuves et de ces défis, je me sentirai bénie", a-t-elle encore témoigné. "C’est formidable de faire partie de la culture pop, mais c’est à la fois une bénédiction et une malédiction. Les gens tombent amoureux de vous à cause d’un maillot de bain". Pamela, victime du regard masculin ?

Pamela Anderson voit aujourd'hui le positif à travers la souffrance... Mais cela doit inciter les personnes concernées à faire appel à des spécialistes à même de leur apporter les soins nécessaires.

Moquée et harcelée pour son "hyperféminité", Pamela Anderson, comme elle le relate elle-même dans le documentaire Netflix Pamela, a love story, a toujours été malmenée dans sa vie. L'euphémisme est fort. 

Abusée par sa baby sitter durant quatre ans, violée en pleine adolescence par un homme de 25 ans, victime d'un père alcoolique et violent, victime de violences conjugales (l'un de ses copains tentera de la jeter hors de sa voiture - alors que le véhicule n'était pas à l'arrêt), elle témoigne d'une vie pleine de douleur face caméra.

 "Durant des années, j'avais l'impression d'être dans une prison, je détestais mon corps", témoigne-t-elle encore dans ce documentaire. 

Souffrance qu'elle va vivre de nouveau en devenant une star, et en déplorant, après des années de vannes sexistes sur sa poitrine (jugée trop grosse) et de rôles hyper sexualisés sans imagination : "Je voudrais simplement faire quelque chose de plus intéressant que mes seins !".

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