Le 25 juillet, Anne Hathaway publiait une image sur Instagram pour annoncer sa deuxième grossesse. Une photo d'elle qui montre son ventre arrondi, prise devant un miroir, dans ce qui semble être son salon. Le message aurait pu s'arrêter là, et les félicitations se seraient multipliées.
Seulement l'actrice de 36 ans a préféré témoigner sur un sujet qui lui tient à coeur, encore trop tabou aujourd'hui : la fertilité et la difficulté pour certaines femmes et certains hommes d'attendre un enfant. Le parcours interminable que cela représente et le déchirement que cela engendre parfois.
"A toutes celles et ceux qui vivent l'infertilité et l'enfer de la conception, sachez s'il vous plaît que cela n'a pas été une ligne droite dans l'une ou l'autre de mes grossesses. Je vous envoie de l'amour en plus", écrit-elle. Une prise de parole qui a été largement saluée par sa communauté.
En France, les faits sont là mais la communication reste quasiment inexistante. D'après l'Observatoire épidémiologique de la fertilité en France (Obseff), 18 à 24 % des couples n'arrivent pas à concevoir au bout d'un an d'essai, et 8 à 11 % d'entre eux et elles n'ont toujours pas de résultats au bout de 24 mois. On compte également 10 % de couples stériles. Et pourtant, la grossesse reste cette expérience "magique" dont l'on cache les moindres désagréments, qu'ils arrivent avant la fécondation ou pendant la gestation. Un voile de fumée derrière lequel Anne Hathaway n'a pas souhaité se cacher.
"Je pense qu'il y a un silence autour des moments précédents [la grossesse] et qu'ils ne sont pas tous heureux", a-t-elle ajouté lors d'une interview avec ET. "En réalité, beaucoup d'entre eux sont même très douloureux. Je pense que la douleur vient aussi du fait ces femmes ont l'impression qu'elles sont les seules à traverser ça."
Et en s'exprimant sur ce sujet, l'actrice a ainsi souhaité prouver que les problèmes de fertilité peuvent arriver à n'importe qui. Et qu'ils sont souvent surmontables grâce aux progrès de la médecine, même si incroyablement difficile à vivre.
"Je savais que quelque part, mon annonce allait faire en sorte que quelqu'un se sente encore plus mal, parce qu'on ne peut pas s'en empêcher quand on veut quelque chose si fort et qu'on a l'impression que ça arrive à tout le monde sauf à soi-même", poursuit-elle. "Et je voulais simplement que cette personne sache qu'elle est aussi incluse dans mon histoire et que mon histoire n'a pas que des moments heureux." Un discours nécessaire qui saura sans aucun doute épauler et rassurer nombreux·ses de ses abonné·es.