"Ceci est une lune, un popotin, un pétard".
Pas de chanson exclusive de Georges Brassens derrière ces mots, non, mais un post réjouissant et salvateur de l'une des personnalités médiatiques préférées des Français : Flavie Flament. La journaliste, et militante pour les droits des femmes (face au fléau des violences sexuelles, dont elle fut elle même victime) a réagi avec bonhommie et verve aux commentaires des sexistes en manque d'imagination... En se mettant à nu sur Instagram !
Effectivement, afin de répondre aux critiques plus que déplacées sur son physique et sa prise de poids, Flavie Flament a dévoilé ses fesses, l'espace d'un selfie en noir et blanc très "body positive". Auréolé d'un long statut qui célèbre les corps, tous les corps, et surtout, tord le bras à l'âgisme. Intime et politique.
Effectivement, c'est une vraie célébration que valorise ce post Insta abondamment liké et commenté. Lisez plutôt : "Je vous montre mes fesses. Rebondies de bonnes bouffes, de plaisirs enfin recouvrés, de vin et de caresses. Des fesses de joie! Des fesses de vie !". Une ode aux formes, au corps, une déclaration d'amour très "self-love" aussi, c'est certain. Mais qui, contrairement à ce que l'on pourrait croire, n'a rien d'anodin.
Car ce faisant, Flavie Flament incite ses followers à assumer leur physique, et leur âge, face aux complexes. "Voici les fesses d'une femme qui, cette année, fêtera ses 50 ans. Ceci est ma lune. Mes fesses". Une façon pour elle de combattre les discriminations vécues par les femmes une fois passé le cap de la cinquantaine. Et plus globalement, ce sournois phénomène qui touche aussi les plus jeunes sur les réseaux sociaux : le body shaming.
Mais Flavie Flament envisage également son geste comme une forme de libération. Et l'insouciance de cacher une sourde gravité : "Ce sont les fesses d'une femme qui, quand elle était gamine, a vu son insouciance et son intégrité fauchées par un viol quand elle n'avait que 13 ans. Celle qui, quand elle était ado, était soumise à la pesée chaque matin et privée de sortie si elle prenait trop de poids. Heureusement pour moi, je n'ai pas grandi à l'heure des réseaux sociaux", développe la journaliste tout au long de cette introspection féministe.
On le comprend, ils sont très nombreux, les diktats combattus par Flavie Flament l'espace de ce post. Dont l'utilité est certes personnelle, mais aussi collective. Comme elle l'écrit si bien : "Je vous montre mes fesses pour inviter les ignorants à se taire, mais surtout, surtout, pour vous dire de vous AIMER".