Sept ans après « Fous ta cagoule », le morceau déjanté du vrai-faux rappeur Fatal Bazooka inspire toujours. « Plus de sages-femmes cool », c'est le refrain de ce clip parodique imaginé par les sages-femmes grévistes du centre hospitalier de Thonon-Les-Bains. Objectif : attirer l'attention du grand public sur les revendications de leur profession.
En grève « à la japonaise » depuis le 16 octobre dernier, le personnel hospitalier réclame en effet d'être considéré comme praticien de premier recours dans la santé génésique des femmes. Dans ce cadre, les sages-femmes souhaitent sortir de la fonction publique hospitalière pour intégrer le titre II des professions médicales, statut qui leur permettrait d'être plus autonomes.
Mise en ligne vendredi 20 décembre, la vidéo qui reprend le style vestimentaire et musical de Fatal Bazooka, incarné par l'acteur Michaël Youn, a déjà été visionnée plus de 21 000 fois sur YouTube. Repéré par le site du Dauphiné, le clip tente de respecter scrupuleusement les codes de son modèle, en usant de punch lines propres au monde médical. « Je réanime des enfants pour les rendre à la vie, je suture et j'gère toutes les hémorragies, toutes les consults et la téléphonie », expliquent ainsi les professionnelles qui s'improvisent chanteuses le temps d'un morceau sous le nom des « Foetal Bazooka ».
Lundi 16 décembre, le collectif de sages-femmes avait décidé de quitter une réunion de concertation qui se tenait au ministère de la Santé, à Paris. Dans la foulée, la ministre de la Santé, Marisol Touraine avait annoncé que la réflexion sur ce nouveau statut se prolongerait jusqu'en mars.
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