Une sage-femme les fesses à l’air sous sa blouse, une autre dans le plus simple appareil malicieusement cachée par un ballon de grossesse : voici le genre de clichés pris par les employées de la maternité des Lilas pour éviter que leur établissement ne soit détruit par l’Agence régionale de santé (ARS). La porte-parole du collectif de la maternité des Lilas soutient qu’elles sont « prêtes à tout », et qu’elles « iront encore plus loin si besoin ».
Malgré le soutien de personnalités comme la chanteuse Catherine Ringer ou l'actrice Karin Viard, et des actions coup de poing comme des accouchements dans la rue, les sages-femmes des Lilas ont du mal à se faire entendre. Pour alerter l’opinion publique sur leur sort, elles ont décidé de se mettre à nu dans un calendrier. Les photos, publiées mardi par le collectif de la maternité, visent autant à provoquer l’interrogation et le débat qu’à récolter des fonds pour aider l’établissement.
Le risque, pour le personnel de la maternité, n’est pas de perdre un emploi, mais plutôt une qualité de travail : « Cet établissement pionnier de l'accouchement sans douleur, haut lieu de respect du droit des femmes à disposer de leur corps, se voit proposer d'intégrer des locaux désaffectés à Montreuil », déplore le collectif.
Fin juin, le ministère de la Santé avait accordé un moratoire de trois mois à la maternité, qui touchera à sa fin en septembre. Une pétition de soutien en ligne a été lancée, et a déjà rassemblé plus de 20 000 signatures. Adressée au directeur général de l’ARS, à Najat Vallaud-Belkacem et à Marisol Touraine, elle défend le « fleuron d’un savoir-faire unique ». Une manifestation est également prévue le 21 septembre à 11h devant la mairie des Lilas.
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