Au premier semestre de 2012, le géant d’Internet Google a reçu 1 791 demandes de censure émanent de différents pouvoirs exécutifs à travers le monde. Les gouvernements, la police et l’armée sont les principaux émetteurs de ces demandes de retraits. Attentifs aux web, ils scrutent Google et ses filiales telles que Youtube, Blogger ou Google+, à l’affût de contenus préjudiciables. Si bien qu’en un an, le nombre de requêtes enregistrées a doublé par rapport à 2011.
La Turquie est en tête de liste avec 501 demandes de censure, dont 90% proviennent du pouvoir exécutif du pays. La firme américaine explique qu’elle a reçu « des demandes de la Haute instance des télécommunications du BTK (autorité chargée de la communication et des technologies de l'information en Turquie) pour supprimer des blogs débattant de l'indépendance des minorités et dévoilant des détails de la vie privée de personnalités politiques ». En France, 72% des demandes de suppression adressées à Google sont envoyées par les tribunaux de l'Hexagone. Les requêtes concernent généralement des contenus relatifs à la sécurité nationale, l’incitation à la haine ou la pornographie, principalement postés sur Youtube.
Mais Google peut refuser de censurer : « Nous avons reçu une demande des représentants légaux d'une ancienne personnalité politique, exigeant le retrait d'un post de blog qui aurait exposé ses relations avec le lobby pharmaceutique, et serait par conséquent diffamatoire. Nous n'avons pas accédé à cette demande ». En France, sur les six premiers mois de l’année, le chiffre des demandes est huit fois supérieur à celui de l’année dernière, et Google a dû supprimer 992 résultats de recherche qui auraient enfreint la vie privée d’un individu.
Nicolas Pasquier
Crédit photo : AFP/Archives
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