C’est une victoire pour la protection de la vie privée. Via ce formulaire, tout internaute qui le souhaite peut demander à Google la suppression de résultats de recherche qui incluent leur nom, « pour autant que lesdits résultats soient inadéquats, pas ou plus pertinents ou excessifs au regard des finalités du traitement », précise toutefois le géant de l’internet, sur sa page dédiée au « droit à l’oubli ». Ce système fait suite à une récente condamnation du moteur de recherche par la Cour de justice de l’Union Européenne. La mesure a toutefois ses limites: la page précise que « ce formulaire n’est qu’une première étape », et que Google ne supprimera donc lesdites données que si un ensemble de critères est présent. Par ailleurs, la question du délai de traitement n’est pas évoquée - le moteur de recherche se contente simplement de dire que les internautes devront « faire preuve de patience ».
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Huffington Post, 12.000 requêtes de suppression ont été reçues par le moteur de recherche en Europe pour la seule journée de vendredi. Comme le souligne le site de RFI, 90% des requêtes passent par Google, ce qui montre toute le pouvoir de cette entreprises sur les individus en termes d’e-réputation. Mais ce droit à l’oubli soulève aussi quelques lièvres: rien n’est pour l’heure automatique - les équipes de Google devront gérer un nombre impressionnant de demandes en un minimum de temps, ce qui risque d’être complexe. Par ailleurs, quid des personnalités publiques ? Peuvent-elles aussi demander un « droit à l’oubli » ? C’est là tout le dilemme auquel est confronté l’entreprise de Mountain View: comment concilier ce nouveau droit avec celui d’informer ?