"J'ai crié : 'Où est mon mari ?'. Puis j'ai regardé dehors et je l'ai vu par terre près de la porte. Un jeune homme a pointé un pistolet sur ma tempe et a dit : 'J'ai tiré sur votre mari parce que c'est un nazi'". Voilà ce qu'a déclaré auprès du Times of London une jeune Ukrainienne, qui explique au média que des soldats russes ont tué son mari, puis l'ont violée à plusieurs reprises.
Âgée de 33 ans et mère d'un fils de 4 ans, vivant à l'extérieur de Kyiv, dans le village de Shevchenkove, la victime a relaté des faits qui auraient eu lieu le 9 mars dernier. Elle et son mari ont approché un groupe de soldats russes devant leur domicile. Ils ont découvert que les soldats avaient tué leur chien. Les soldats ont ensuite fouillé la zone à la recherche d'essence. La nuit tombée, ils sont revenus. La victime a entendu un coup de feu et des bruits de pas dans la maison.
Elle est alors tombée sur le corps gisant de son époux, et sur ce qui s'apparentait au commandant de ses soldats. Ce dernier lui a annoncé avoir tué son mari "parce que c'est un nazi". Ensuite, deux soldats l'auraient violée "à tour de rôle, pendant que son fils pleurait dans la pièce voisine", comme le rapporte le Business Insider. Un témoignage glaçant.
L'un des soldats aurait ensuite dit : "Allons-nous la tuer ou la garder en vie ?". Des phrases comme : "Comment pensez-vous qu'elle le suçait ?", auraient également été prononcées durant ce viol collectif. Les soldats russes lui auraient ordonné de se taire en la menaçant, un pistolet à la tempe. "Tu ferais mieux de te taire ou je vais chercher ton enfant et lui montrer le cerveau de sa mère éparpillé dans la maison", a affirmé l'un d'eux.
Des faits insoutenables. "Les souvenirs sont durs. Je ne sais pas comment je vais vivre avec tout ça", a déclaré la victime au Times of London. Ces allégations feront l'objet d'une enquête par le procureur général d'Ukraine.
Ce n'est pas la seule affaire qui exige une enquête. Lors d'une rencontre avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, des députées ukrainiennes avaient déjà accusé les forces armées de Vladimir Poutine de violer et exécuter des femmes vulnérables.
Lesia Vasylenko, Maria Mezentseva, Alona Shkrum et Olena Khomenk ont affirmé que les victimes ukrainiennes en question étaient sexagénaires. Certaines auraient été exécutées, d'autres se seraient suicidées, après avoir été violées. "Poutine cible désormais les groupes de femmes et d'enfants vulnérables. Les familles n'ont pas la force ou la capacité de se manifester", avait déclaré Lesia Vasylenko, bouleversée.