Il s'en est fallu de peu pour que Jon Stewart arrache à Hillary Clinton l'annonce de sa candidature aux primaires démocrates en vue de l'élection présidentielle de 2016, mais l'ex-Secrétaire d'État a tenu bon. Invitée mardi 15 juillet sur le plateau de la mythique émission politique « The Daily Show » sur Comedy Central pour évoquer ses mémoires Hard Choices (Le temps des décisions 2008-2013, Éd. Fayard), Hillary Clinton a habilement esquivé les questions du journaliste, qui cherchait à tout prix à lui arracher le scoop.
À peine Hillary Clinton est-elle arrivée sur le plateau du « Daily Show » que Jon Stewart lui lance : « Je crois que je parle pour l'assemblée quand je dis que tout Le monde se fiche des autres sujets. Ils veulent seulement savoir si vous vous déclarez candidate. »
Ce à quoi l'ancienne First Lady rétorque, amusée : « Jon, je m'apprêtais à faire une grande annonce, mais vous l'avez un peu gâchée. Je n'ai plus qu'à trouver maintenant un autre endroit pour la faire. »
Hillary Clinton a ensuite été soumise par Jon Stewart à un « questionnaire d'aptitude » décapant pour savoir si, oui ou non, elle succéderait à Barack Obama à la Maison Blanche. Badine, l'ex-Secrétaire d'État a semé le doute avec des réponses équivoques. Lorsque le journaliste lui demande si elle préfère prendre les transports en commun ou travailler de chez elle, Hillary Clinton réplique : « J'ai passé tellement d'années à me déplacer que je crois que je préfère aujourd'hui travailler de la maison. »
« Vous avez une forme préférée pour ce bureau à domicile ? Disons, avec ou sans angles ? », poursuit Jon Stewart. « Le monde est assez compliqué comme ça. Alors, moins il y a d'angles, mieux c'est », répond Hillary Clinton, déclenchant l'hilarité du public.
Poursuivant son interrogatoire, Jon Stewart demande ensuite à Hillary Clinton si elle préfère « subir les embouteillages ou les créer ». La femme politique explique alors détester déranger les automobilistes de Washington, contraints de s'arrêter de nombreuses fois lors des passages de convois officiels. Et d'avouer qu'elle s'est même parfois « planquée » au fond de la voiture alors qu'elle se rendait à des réunions avec Barack Obama.
Enfin, quand Jon Stewart lui demande, en guise de dernière question, si elle aimait être « sous le feu de la critique constante », Hillary Clinton répond en souriant : « Aimer n'est pas vraiment le bon terme. On passe au travers et on survit. Ça fait partie du lot. »
« Eh bien, il me semble que vous venez de vous déclarer », en conclut Jon Stewart. Il faudra cependant attendre quelques mois avant qu'Hillary Clinton n'annonce officiellement sa (très probable) candidature aux primaires démocrates.