« Ceci n’est pas de la justice, si quelqu’un agit en légitime défense, aucune société ne le considère en crime. Notre loi aussi le défend, mais les juges ont refusé de voir que ma fille se défendait », a commenté le père de Reyhaneh Jabbari, la jeune iranienne pendue ce samedi 25 octobre. A la suite de ces événements, Fereidun Yabari a expliqué que désormais les jeunes femmes devraient « soit donner leur jeunesse (leur vie), soit leur honneur sexuel ». La famille de Reyhaneh s’est par ailleurs plainte que les autorités ne leur aient donné aucune information sur le lieu, l’heure de la pendaison.
De nombreuses organisations comme Amnistie International, Human Rights Watch ont demandé l’annulation de la sentence pendant que l’Union européenne et l’ONU eux, souhaitaient qu’un nouveau jugement ait lieu. L’envoyé de l’ONU en Iran pour les droits de l’homme, Ahmed Shaheed, avait insisté pour que cette condamnation soit annulée. Une campagne organisée sur le site Avaaz, avait reçu la signature de 240.000 personnes, qui demandaient la suspension de la condamnation. Malheureusement c'est une nouvelle exécution qui a eu lieu en Iran.
Ces dernières semaines, les autorités iraniennes avaient demandé à la famille de la victime s’ils pardonnaient la jeune femme ce qui aurait pu changer la condamnation. La charia, la loi islamique, en vigueur en Iran, permet à un condamné à mort pour meurtre d'échapper à l'exécution et purger une peine de prison en cas de pardon : « je veux que le droit du sang de mon père soit payé le plus vite possible », avait déclaré le fils de la victime, il y a deux semaines.
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