Du nouveau du côté d'Instagram ! Le réseau social vient de mettre en place une politique visant à restreindre toute publication qui ferait la promotion de produits amaigrissants (les fameux "produits miracle" dont publicités et magazines féminins vous vantent les soi-disant effets tous les jours). Cela concerne aussi bien les sucettes coupe-faim et les thés détox que les pilules amaigrissantes. Instagram cible ainsi toute forme de désinformation relayée dès qu'il s'agit de perte de poids - à l'image des nombreuses offres commerciales abusives. Lesdits contenus seront considérés comme "indésirables" - les utilisateurs de moins de 18 ans ne pourront donc plus les voir - voire carrément supprimés dans certains cas.
Et cette initiative ne laisse pas indifférentes celles qui, depuis toujours, fustigent ce culte de la perte de poids et le marché qui lui est relatif. A l'image de l'actrice britannique Jameela Jamil. Chez Stylist, elle l'affirme non sans fierté : "c'est une énorme victoire pour notre lutte continue contre l'industrie du régime". Cela fait un petit bout de temps déjà que Jameela Jamil, qui a souffert de troubles alimentaires durant son adolescence, fustige sur les réseaux sociaux les influenceuses qui font la promotion des produits diététiques. Et insiste pour que leur distribution soit beaucoup plus réglementée. L'on se rappelle en ce sens de son tacle à l'encontre de Khloé Kardashian et de son fameux "milkshake de régime".
Rien de plus normal, donc, que de voir l'artiste saluer cette politique qui devrait balayer toute promo de produits coupe-faim, mis en avant au gré de campagnes marketing pas très éthiques. A la lire, en privilégiant ce "filtrage", Instagram "prend position pour protéger la santé physique et mentale des utilisateurs et des utilisatrices". Ce faisant, une plateforme aussi pop que celle-ci "envoie un message important au monde". L'idée est aussi de tacler ce fameux "mythe de la perfection" qu'Instagram ne manque pourtant pas de célébrer - à grands coups de photos retouchées de corps dits "parfaits" - et qui ne fait que complexer un public adolescent.
"C'est un jour de fierté !", ajoute la comédienne, qui raconte avoir travaillé aux côtés du staff du réseau social, afin de les éclairer quant aux dangers que représentent de tels produits sur la santé des utilisateurs. Il faut croire que ces protestations ont fait leur petit effet. Jameela Jamil met cela sur le compte de son mouvement, I Weigh. A travers celui-ci, l'artiste sensibilise les internautes à la "culture du régime" et à ses incidences néfastes - un mal-être prononcé, une obsession pour son poids, des troubles du comportement alimentaire - en prônant des valeurs ouvertement body positive. De quoi éveiller le plus d'un milliard d'utilisateurs qui naviguent sur le réseau social le plus populaire au monde après YouTube et Facebook.
Car pour Jameela Jamil, il est grand temps d'en finir avec "tous ces mensonges que nous avons acceptés comme étant des normes culturelles", décoche-t-elle non sans virulence au magazine Elle. Et elle n'est pas seule à soutenir cette lutte. "Nous voulons que Instagram soit un lieu positif pour tous ceux et celles qui l'utilisent", a déclaré à l'unisson Emma Collins, la gestionnaire de politiques publiques dudit réseau social. Dont acte.