Omar Sy n’est plus la personnalité préférée des Français. Le comédien humoriste, dont le talent a explosé aux yeux du grand public grâce au phénomène Intouchables, a été détrôné par la légende vivante de la variété française : Jean-Jacques Goldman. Le pourtant très discret auteur-compositeur-interprète se hisse à la première place du classement livré deux fois par an par le Journal du Dimanche.
Il recueille même plus 40% des voix des 1001 personnes interrogées pour ce sondage établi à partir d’une liste fermée de personnalités.
Au JDD, le monstre sacré de la chanson française a fait part de son « infinie gratitude » et commente ainsi ce plébiscite : « Je ne sais pas quoi dire, sinon que la liste des derniers élus (Abbé Pierre, Yannick Noah, Zidane et Omar Sy) montre que les Français sont les gens les moins racistes du monde.»
Derrière Goldman suivent Omar Sy (36,9% des suffrages), Sophie Marceau (28,7%), Jean Dujardin (27,4%) et Gad Elmaleh (26,9%).
Parmi les « surprises » de ce classement, la chute de Yannick Noah, qui passe de 3e à la 10e place. Le président Hollande pointe quant à lui à la 44e place, tandis que son prédécesseur Nicolas Sarkozy peut se targuer d’avoir été cité par près de 20% des sondés et se classe à la 20e place, faisant un bond en avant de 32 places.
Se faisant plus rare dans les médias, l’ex-président de la République a (re)marqué des points. Pour Jean-Jacques Goldman, se faire désirer en se montrant peu est un véritable mode de vie.
Car si le chef d'orchestre de la tournée des Enfoirés, au profit des Restos du coeur, dont la dernière tournée remonte à 2004 et le dernier album à 2001, est revenu sur le devant de la scène ces derniers mois, c’est grâce au succès de l’album qui lui rend hommage : Génération Goldman. Carton de l’année 2012, ce disque était composé de reprises des grands tubes de JJG par la nouvelle génération variété et R’n'B (de Grégoire à Tal, en passant par M Pokora et Jenifer).
Si la première place de Jean-Jacques Goldman peut paraître surprenante, elle est à l’image du succès populaire dont il s’est parfois senti « victime » dans les année 80-90 : un peu malgré lui.