C'est un Galliano sobre qui s'est présenté hier au tribunal. Loin de ses looks de corsaire excentrique, l'ex couturier des maisons Dior et Galliano était vêtu d'un pantalon sombre et d'une veste noire, et semblait amaigri.
Deux victimes sur les trois plaignants ayant subi ses injures étaient présentes et ont témoigné à nouveau de ce que Galliano leur avait fait subir à La Perle, bar branché de la capitale dans le quartier du Marais, où habite le couturier. "Sale juive", "bâtard d'asiatique"... "J'adore Hitler", les phrases qu'on avait pu lire dans tous les médias ont été confirmées par les victimes, qui décrivent un homme ivre, agressif et méprisant à leur égard. Galliano, profil bas, prétend n'avoir plus aucun souvenir de ladite soirée et de la manière dont la conversation a dégénéré.
Son avocat avance la dépendance de son client à l'alcool, aux somnifères et au valium, addiction dont il serait victime depuis la mort de son ancien bras droit et compagnon Steven Robinson. Pour lui rafraîchir la mémoire, la vidéo amateur que The Sun avait achetée a été diffusée dans la salle d'audience. "Je vois quelqu'un qui a besoin d'aide. C'est la coquille vide de John Galliano. Je ne peux pas répondre pour cet homme que je ne connais pas", argue le créateur pour sa défense.
La procureure, peu émue par l'attitude de Galliano, qui a néanmoins présenté ses excuses aux victimes, réclame un minimum de 5000 euros d'amende pour chacun des deux dossiers, soit 10 000 euros. Le jugement sera rendu le 8 septembre.
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